Magazine Journal intime

La fois où j'ai joué la Valentine aux pieds nus

Publié le 15 février 2008 par Boo
low boots noués Déjà, moi , à la base, je voulais pas la fêter, cette fête toute pourrite et toute marketinguée (ouais, comme tout le monde quoi, à ce qu'il parait...)
Enfin, c’est pas exactement ça quand même... C’est surtout que y’a deux jours, quand mon chéri, en voyant une pub pour les chocolats Mon Chéri - qu’il semble évident d’offrir pour la St Valentin, enfin voyons  -  s’est écrié « Quoi ? Mais merde, c’est quand la St Valentin ? », je me suis fendue d’un petit caprice :
- C’est dans 2 jours pourquoi ?
- Euh... non comme ça, il me répond en tentant de reprendre contenance.
(mais je les vois bien, les grosses trainées de sueur qui envahissent soudainement son front pâle) - Ben quoi ? Tu avais oublié ?
(oui oui je pourrais le ménager en faisant semblant de rien, mais, comment dire... J’ai pas envie !) - Euh ben, c’est vrai, comme on est parti au ski, j’y pensais plus, et là en rentrant, le boulot à reprendre, tout ça, j’avais un peu zappé... Tu t’en souvenais toi ?
- Moi je sais très bien qu’on est en février, et qu’en février y’a la St Valentin, un peu dur à oublier quoi... Et pis je sais que c’est pile-poil 1 mois après notre anniversaire... Tu sais bien, j’oublie jamais les dates, les anniversaires, tout ça...
(et là, j’aurais pu ajouter : « contrairement à toi qui a oublié ma fête cette année, et qui a bien failli aussi zapper notre anniversaire, mais heureusement que tu t’en es souvenu le matin même, comme ça t’a pu filer à Carrouf et m’acheter une paire de chaussette taille 34 ». Mais c’est ça la magie des sous-entendus : je le dis pas, mais il l’entend quand même... Mais quand même, je l’ai pas dit ! Non messieurs, je suis pas une chieuse qui fait crouler son homme sous les reproches ! Je l’ai pas dit !)
Et puis comme la chipie inside a définitivement pris les rênes, je rajoute quand même : - Bah stresse pas va, je vais t’épargner un aller retour à Carrefour : cette année on n’a qu’à pas le fêter, c’est pourri d’façon la St Valentin, je préfère encore que tu me fasses un plan romantique sans occasion...

Voilà, donc, cette année, sur un coup de provoc’, j’étais pas partie pour rejoindre la grande famille des amoureux transis entassés dans le resto écœuré avec son duo de chanteurs gypsy.
Mais bon, mon chéri avait quand même bien cerné un certain danger dans ma proposition...
Alors, hier au soir, quand je rentre à la maison et que je lui demande ce qu’il a envie de manger, il me répond : - Tu veux bien mettre la robe que je t’ai offerte à Noël ? - Hein ? - Tu crois quand même pas que je vais te laisser faire la cuisine un jour de St Valentin ? T’as 1h pour te pomponner, j’ai réservé un resto pour 21h...
Bon la St Valentin, on va dire que c’est une fête toute pourrite, mais on aurait tort aussi de se priver d’une soirée en amoureux, non ? Je file dans ma chambre et passe en mode pomponnage : un chouia de maquillage, un coup de peigne, le soutif push-up qui va bien, le collant, la robe so glamour, les ptite bottes...

Ooups...
Houston, on a un problème...
Ou c’est Rufus le lutin qui a interchangé mes bottes avec celles de Gladys la lutine, ou j’ai les mollets qui ont triplé de volume depuis la dernière fois. Et "la dernière fois" datant d’il y a deux semaines, j’ai du mal à admettre. Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire en deux semaines pour grossir du mollet ? Soudain, le doute affreux. Pour vérifier, j’arrête de m’acharner sur ma botte droite et je tente d’enfiler la gauche. Nikel. Tu le crois ça ? C’est pas du gras qui fait limite péter ma fermeture éclair. C’est du muscle. Et évidemment, comme en surf, t’es dans une position asymétrique, et que c’est surtout ta jambe arrière qui travaille (la droite, pour moi, en l’occurrence), je ne me suis musclée qu’une seule jambe. La grande classe.
- Hey Boo ! Faut qu’on décolle là !
Bon, ben, pas le choix. De toutes façons, j'ai qu'une paire de bottes, et si j'y renonce, c'est baskets (pas top glamour, la petite robe noire en baskets). Je songe bien un instant à enfiler mes bottes de snow, pour le fun, mais j’ai comme l’impression que ça va pas faire rigoler mon Valentin.

Et voilà comment j'arrive auprès de mon chéri, telle une princesse, avec mes merveilleuses bottes, dont la droite, à demi-fermée, laisse apparaître  un spendide mollet, certes galbé, mais boudiou, quel mollet !
Mais une fois installée à notre table, dans ce si chic petit resto, je comprends vite l’erreur de calcul : le problème, avec une fermeture éclair à demi fermée, c’est qu’elle gratte (et, au passage, elle vous file aussi le collant, mais c’est limite pas le plus important). Et c’est quoi, le plus important, hein ? De sauver la face en souffrant le martyre, ou de passer une bonne soirée ? Ben ouais, vous auriez fait comme moi : vous auriez fini la soirée pieds nus. Et finalement, cette petite robe qu’il m’a offerte à Noël, elle se porte super bien pieds nus !
La Comtesse aux pieds nus  

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