Mais si le Kosovo a le temps, l'Union ne l'a pas. Car le sentiment anti-européen progresse aussi en Serbie comme chez son voisin croate. Dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Serbie, l'arrestation en mai dernier du général serbe Radko Mladic a été un bon point même si ce dernier joue les divas à la Haye au moment même où les Bosniaques commémorent le 16e anniversaire du massacre de Srebrenica, cérémonie où aucun représentant du gouvernement serbe n'était d'ailleurs présent. Et si les accords qui viennent d'être signés n'étaient pas une condition sine qua non aux yeux de l'Union pour accepter la candidature serbe, ceux-ci représentent néanmoins un bon point.
Malgré tout le poids du passé qui jouent sur l'épineuse pacification de la région, il semble pourtant que les difficultés soient aujourd'hui plus actuelles que passées. Ainsi, la crise financière grecque pourrait menacer la stabilité économique de la région et justifier un sentiment de rejet de l'Union européenne. Bruxelles doit donc rester vigilante. Depuis la chut du mur de Berlin, la Grèce est devenue le moteur économique de la péninsule. Nombre de banques et d'entreprises y ont implantées des succursales et ses problèmes pourraient s'étendre à la région. L'Union ne l'ignore pas, d'où l'énergie en partie déployée par Catherine Ashton. Le partenariat oriental, bébé polonais, dont un sommet est prévu en septembre dans le cadre de la présidence européenne doit saisir l'occasion de prouver qu'il n'est pas qu'une coquille vide et qu'il a les moyens de ses ambitions. Surtout la Pologne doit porter son regard non seulement sur ses voisins ukrainien et biélorusse mais aussi jusque sur les Balkans.
Dubaï (Émirats Arabes Unis) sous les nuages. Prise de vue depuis Burj Khalifa, le plus hau...