Dans les voitures des transports en commun parisiens, on ne fait pas que des rencontres pittoresques ou amusantes. Parfois, c’est tout le contraire et on est à deux doigts de l’incident. Cette fois, c’est la faute d’une petite conne de banlieue qui s’assied et trouve normal d’étaler ses pieds sur la banquette. Et moi, je trouve normal de lui faire remarquer que cela ne se fait pas, que c’est d’ailleurs manquer du respect le plus élémentaire pour le prochain passager.
Seulement cette petite conne, dont j’ai largement l’âge d’être le père, préfère se mettre à gueuler, et à menacer. J’ai beau lui dire que si j’étais son père elle aurait une bonne paire de claques, rien n’y fait. Le plus désagréable, ce n’est pas de se faire insulter, de risquer, mais pas tant que cela en fait, l’agression physique. Non, le pire, c’est de constater que tout le monde s’en fout. Oh, bien sûr, il y a des regards compatissants mais pour ce qui est d’intervenir et d’inculquer, si c’est possible, une infime dose de sens civique à cette petite asociale, là, personne.
Je parie d’ailleurs que quelques bien pensants rentrant du boulot y ont affermi leur convictions sur la lie de la société que sont les jeunes de banlieues. Et y ont trouvé un nouveau prétexte à leur vote extrémiste. Ou aux applaudissements qu’ils réservent au scélérat ministre de l’intérieur. Les démagogues peuvent être tranquilles. A ce compte là, ils peuvent même aller au bout de leur logique et instaurer la dictature, il n’y aura probablement personne pour faire plus que ronchonner avant de courber l’échine.
Mais enfin, comment peut on accepter cela, comment peut on laisser ces petits cons, qui n’ont rien à envier aux autres petits cons, lepénistes cette fois, bourrés de certitudes et qui vivent dans un monde où seul le plus fort, celui qui impose sa loi, est respecté.
Mais à qui cela profite-t-il ? C’est clair : à ceux qui ont besoin de diviser pour régner.