On m’avait toujours dit, ou c’était flottant dans le discours environnant, qu’écrire, en tout cas publier, c’était affirmer son identité. Or, j’ai vécu l’inverse. A partir du moment où je vois mon nom sur un livre, je sais que cet objet n’a plus besoin de moi. Et qu’il y a plutôt une perte. Perte d’identité n’est pas le mot. Peut-être une perte de corporalité ! En tout cas, ce qui m’intéresse, c’est ce que je suis en train de faire. Je n’étouffe pas dans ce que j’ai fait parce que je n’ai pas le sentiment d’avoir fait grand-chose, mais d’avoir beaucoup plus à faire. Le problème, c’est qu’on ne peut pas être interrogé en connaissance de cause sur ce qui est en cours.