" J'aime arpenter, marcher,déplier l'intérieur du temps, le jouer, le passer, casser, dépasser pour y revenir. Avoir de l'espace, en prendre soin, aller là où il n'y a personne, raser les murs, mettre les pieds au centre, avaler l'air, m'épuiser, frôler, courtiser, surprendre, entraîner l'indigène, un complice potentiel. Rencontrer le déséquilibre, l'accident, l'exubérance possible et jubilatoire dans l'espace de tout le monde, jouer la possible liberté de faire n'importe quoi, bien. "
" J'aurais aimé qu'il y ait des gens qui se mettent à traverser de travers, à casser des cagettes pour se défouler, à sortir de chez eux pour dire, regarder, s'étirer, sortir du flux, d'eux-mêmes. J'aurais aimer faire des murs n'importe où, n'importe quand, sans permission et puis les casser parce que c'est ce que les gens préfèrent y compris quand je prends l'eau. Les gens aiment l'homme inondé. "
" C'est indispensable d'arrêter les rétrécissements, c'est indispensable de lier le réel autrement, d'espérer des agencements nouveaux, de chercher la confrontation. De perturber, d'enrichir le présent, de mépriser la victoire. De faire rire au grand jour, arrêtons la peur. "
Pierre Pilatte ( extraits ) compagnie 1 watt.
Cahier 3 Promenade(s) en Haute-Garonne , centre national des arts de la rue. Rétroviseur 2010.