Musique concrete en 56k...Le son d'un bon vieux modem ralenti 700 fois ressemble à une expérience musicale concrète digne de Pierre
Henry.
En 1948, Pierre Schaeffer invente une nouvelle forme d’expression artistique qu’il appelle musique concrète. Alors producteur de radio, il se lance dans une aventure musicale entièrement neuve, à partir des matériaux sonores abandonnés à la phonothèque.
Il se sert des principes de l’étude et du classement des sons pour bâtir ce qu’il nomme des objets musicaux.
Le Groupe de Recherche de Musique Concrète (GRMC) est créé en 1951. Il défini le "dispositif acousmatique", mot emprunté à Pythagore qui signifie « perception auditive des sons dont la source est cachée ». Le terme de « musique concrète » s'oppose à celui de « musique abstraite » qui nécessite le concours d'un médium (comme la partition) et d'interprètes.
Dès 1948, il présente « Cinq études de bruits », pour la RTF dans un « Concert de bruits » :
« si j’ampute les sons de leur attaque, j’obtiens un son différent (...), si je compense la
chute d’intensité, grâce au potentiomètre, j’obtiens un son filé dont je déplace le soufflet à volonté. J’enregistre ainsi une série de notes fabriquées de cette façon, chacune sur un disque. En
disposant ces disques sur des pick-up, je puis, grâce au jeu des clefs de contact, jouer de ces notes comme je le désire, successivement ou simultanément. (…) Je cherche le contact direct avec la
matière sonore. », tente t-il d'expliquer.
Pierre Henry le rejoint en 1949. En 1958, le G.R.M.C. devient le G.R.M. et pose les postulats de la recherche qu’il nommait déjà « l’expérience musicale ». Durant les années cinquante, de nombreux compositeurs (dont Olivier Messiaen ou Pierre Boulez) passent par le groupe de Pierre Schaeffer.
D'abord, composées sur disques souples, la généralisation du magnétophone va faciliter la création « concrète ». L’exploration
du phénomène sonore peut commencer. Aux États-Unis, les recherches portent surtout sur la synthèse sonore par ordinateur dans le laboratoire de la compagnie Bell
Telephone.
Le « sillon fermé » entre dans le vocabulaire musical contemporain et se généralise chez les compositeurs minimalistes. On en trouve des influences chez Edgar Varèse (1950, Poème électronique), mais aussi dans les séquences planantes et les effets sonores des Beatles (Revolution 9), ou des Pink Floyd (The Dark Side of the Moon). Outre-Rhin : Klaus Schulze (inspiré par Karlheinz Stockhausen) ou Kraftwerk.
Digest de la page [Wiki] probablement rédigée par un critique d'art contemporain en herbe désoeuvré après la fermeture du CAC de Kerguehennec. J'ai du tailler à la machette pour y comprendre quelquechose...