Un tremblement dans le mouvement entre les lignes nous donne à redessiner une forme laissée en suspens. Ce qui nous arrive devance l’irrémédiable d’un chant où se nourrit l’âme de sa propre liqueur vraie, jour après jour, dans l’étagement des collines et des nuits nourricières. Nous sommes cette fragilité, ce tremblement, dès lors que nous accueillons ce qui est si proche de nous et que l’on appelle la plainte, aujourd’hui perdue, exilée, condamnée. Une poésie qui a sa plainte, qui y convie formes et paysages, dans un quotidien qui se rapproche de nous soudain pour que nous soyons à notre tour partagés entre l’illimité d’une nostalgie et la veilleuse de notre proximité.