Magazine Journal intime

de la charité 3-XCI

Publié le 17 février 2008 par Moinillon
maxime le confesseurQuant à l’envieux, tu auras du mal à apaiser sa tristesse, car ce qu'il regarde comme son malheur, c'est cela même qu'il envie en toi ; et pour l'apaiser, pas d'autre moyen que de dissimuler. Mais si ce qui l'afflige est utile à beaucoup, quel parti prendre ? Évidemment, celui du grand nombre, sans négliger l'isolé, autant que faire se peut, ni se laisser rebuter par la malice de sa passion, car ce n'est pas à la passion, mais à l'homme passionné que tu viens en aide. A force d'humilité regarde-le comme supérieur à toi-même ; de tout temps, en tout lieu, en toute affaire, donne-lui la préférence. Quant à ton envie à toi, le moyen de l'apaiser, c'est, voyant dans la joie celui que tu envies, de te réjouir avec lui et, le voyant peiné, de t'affliger avec lui, pour accomplir la parole, de l'Apôtre : Se réjouir avec ceux qui se réjouissent, pleurer avec ceux qui pleurent (Rom 12,15).
Maxime le Confesseur : Troisième centurie

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