Papa, Papa, je suis monté sur Jesus * !!

* dit le petit garçon en pointant du doigt le calvaire au coin de la rue.

J'ai donc passé 15 jours pleins, avec les enfants de mon mec.

Et nous avons tous survécu. Eux, lui, moi et même notre histoire d'amour dis-donc.

Au vu des difficultés rencontrées tout au long de l'année scolaire passée, nous avions quelques doutes.

Mais voilà, ils étaient en vacances, détendus et loin de l'influence pas (jamais) (pour le moment)(je suis psy, j'essaye, la plupart du temps, de comprendre et de n'être que tolérance et compréhension) (le reste du temps, mon cerveau lui distribue des baffes) toujours très bienveillante de leur maman.

Plus de pleurs à mon approche, plus de "non pas elle", plus de "je veux être à côté de mon papa", plus de.... rien.

Un miracle ?

A la place de la tendresse, des rires, quelques gronderies bien acceptées, re-miracle ? et beaucoup de sourires.

Béa, du sirop

Béa, tu m'essuies le dos ?

Elle est où Béa ?

Béa, tu viens ?

Pourquoi tu viens pas Béa ?

Béa, tu me prêtes des chaussures ?

(euh non)

Béa, j'ai faim !

Béa, qu'est-ce qu'on mange ?

(la mère juive en moi frétille de plaisir)

...

Le tournis parfois.

(Moi aussi je peux avoir un conflit de loyauté vis à vis de mes propres enfants) (alala que c'est compliqué)

Tout ça sous le regard surpris et plutôt heureux de leur papa.

(Comment faire comprendre à leur maman qu'en agissant de la sorte avec ses enfants, pour punir le père d'une pseudo faute, si faute il y a, c'est à eux qu'elle fait le plus du mal ?)

(Je cale)

Moi aussi j'ai été, et pas qu'une fois, une ex. Quelle opinion la nouvelle chérie de mon ancien mec avait-elle eu de moi ?

Une minute et quelques secondes d'introspection....

J'ai été quitté par le père de mon second fils, j'ai beaucoup pleuré, je me suis beaucoup plainte, j'ai eu de grosses colères, j'ai été très "chiante" avec lui, avec la terre entière, mais bizarrement et heureusement, je n'ai jamais rien dit de mal d'elle(s) à mon fils.

Jamais. Ne m'envoyez pas de fleurs, je n'ai aucun mérite, cela ne m'est tout simplement pas venu à l'esprit.

Le maudire lui d'accord, et pas qu'une fois, mais la démonter elle(s)....euh non. 

Elle(s) n'y était pour rien dans notre séparation et dire à mon fils "Elle t'a pris ton papa" et foutre le bronx entre elle(s) et lui ne m'aurait rien apporté en terme de "soulagement".

Pragmatisme ?

Dans l'absolu et le meilleur des mondes, j'avais plutôt le désir qu'elle(s) soit sympa avec lui. 

(Non je ne suis pas une sainte, juste c'est pas mon caractère d'agir de la sorte, j'ai beaucoup d'autres défauts).

Traiter une femme de "salope" ou de "pouffiasse" (si si) sans la connaitre bordel de ta race de trou duc !! !! moi aussi je peux être vulgaire, je trouve ça très con et assez peu constructif au final.

On peut raconter, rabâcher à la terre entière, en présence des enfants c'est plus drôle, que leur salaud de père l'a plaquée pour une salope. On peut dire que "C'est elle la fautive". On peut. Parfois c'est vrai, mais pas toujours. Parfois c'est juste une histoire qu'on préfère se raconter parce que le rôle de la victime est plus confortable pour nous... et plus rémunérateur (aussi).

Et là je suis colère.

Est ce que l'on peut devenir très conne parceque l'on (a cassé son jouet) devient une "ex" ?

ou est-ce qu'on l'était bien avant ?

Donc je cale....

(Au fait, je suis en train de préparer pour le mois d'octobre prochain, avec 2 collèges, médiatrice familiale et avocate, une conférence sur la parentalité au sein de "la famille recomposée" et si vous avez des choses à me raconter à ce sujet, vos expériences d'amours rebricolés positives ou pas, je suis preneuse, mon mail est en haut à droite du blog merci mes anges) 

Je vous embrasse fort. On dirait qu'on s'en fout de la pluie et du gris sur Paris.

On dirait que c'est un temps à faire des gâteaux au chocolat ?

beet cake from tiger in a jar on Vimeo.