J'ai bien du mal à assurer la survie de mon espèce d'orchidée sauvage à Romilly sur Seine. Je l'ai vue pour la première fois en juillet 2008. La tonte de la grande allée d'accès pour la voiture en fin d'hiver lui avait permis d'accéder à la lumière. La deuxième tonte de l'année n'avait eu lieu qu'après la disparition de ses parties aériennes. Pour elle j'avais détourné cette allée et c'était un gros travail avec transplantation d'arbustes. L'année suivante elle n'est pas réapparue, ni là ni ailleurs. Quelle ingrate !
Je l'ai revue en 2010 en deux endroits près du grillage de séparation avec le voisin. Je vous l'avais montrée. Lorsque ses graines ont approché de la maturité, j'ai placé un écran entre la plus grande de ces orchidées et le grillage pour que ses graines se sèment du côté de mon terrain. Ce n'est pas par désir de l'accaparer mais parce que les traitements infligés au terrain voisin n'auraient pas permis à ses petits de survivre.
En débroussaillant avec précautions au printemps, car les herbes prolifèrent toujours, le l'ai retrouvée et je vous l'ai montrée. Sa floraison est apparue très rapidement. Quelques jours d'absence et je l'ai trouvée ainsi :
Elle est visitée par toutes sortes de pollinisateurs car son nectar est facile d'accès dans son hypochile en forme de coupe et les fourmis en font partie :
L'autre orchidée n'est pas réapparue mais j'en ai trouvé une autre près de l'endroit où j'avais trouvé la première. Elle pousse entre un Sambucus nigra 'Laciniata' et un cerisier. J'ai ajouté un bâton pour éviter de la piétiner. Elle est plus petite, sans doute parce qu'elle est plus jeune :
Recadrage sur les feuilles :
C'est bien la même espèce que celle de 2008 et la même date de floraison :
Je pense qu'il s'agit de Epipactis helleborine.