Mon silence est traitre
mes envies sont pleurs
mes rires sont des larmes
soudoyeurs de malheur
Je fuis un bâton
qui pointe vers moi
créant des peurs
qui n’existent pas
des maux
qui ne se révèleront pas
des dogmes
jamais vérifiés
des cris cessés
Mon théâtre est ciel
ma posture est rebelle
M’adonnant à vos mains
le vide est-il devenu vain
Je crains les épaules
faites pour consoler
ces odeurs empestées
ces gestes déplacées
ces façons d’apaiser les peines
ne tiendront pas mes rênes
Ma montagne est haute
L’échelle sera elle assez longue
les marches solides
l’assise vagabonde
J’oublie ton regard
qui traverse mon âme
ce sourire sournois
plus perçant qu’une lame
je me laisse basculer
croyant m’éloigner
la balançoire me ramène
à ce point ou tout a commencé
Dans ma ville on danse
la main dans la main
dans ma ville on se voile
mais qu’est ce qu’on craint
Je m’arrete ici bas
je quitte ma planche
je m’adonnais à ce rituel
summum de l’obligeance
tel une marionnette
je me faisais guider
des cordes étaient clouées
au bouts de mes pensées
Mon monde est rond
mes rencontres fécondes
de cette agitation
renaiteront des pentes
un bond en avant
et j’en suis reconnaissant
à celui que je regarde
Désormais de travers
et qui m’a montré
cette direction