Il y a un an, j’apprenais avec stupeur que mon bébé serait là d’ici le lendemain. Mais on ne m’avait pas dit que « là » désignait la néonat.
Poulette est arrivée en un rien de temps et a été emmenée tout aussi rapidement, en 1h30 je suis passée de femme enceinte de 8 mois à femme au ventre et aux bras vides et douloureux.
J’ai du attendre 24 très longues heures avant de pouvoir enfin rencontrer mon bébé. Quand j’ai pu la prendre il a fallu jongler avec les câbles et les capteurs. Sa petite main disparaissait complètement sous les sondes et perfusions. On en plaisantait, de sa main bionique… n’empêche qu’un an après, les cicatrices sont toujours là.
A peine visibles certes, mais moi je les vois, à chaque fois que Poulette me caresse avec sa menotte, rappel silencieux qu’elle n’a pas été accueillie en douceur comme je l’aurais souhaité. Je sais bien que nous avons de la chance, un an après la seule trace qui reste de sa prématurité ce sont ces infimes cicatrices.
Mon tout petit bébé, qui ressemblait à un poulet tout recroquevillé (d’où son surnom), a bien grandit. Certes Poulette reste un petit bébé (68 cm pour 8 kg) mais c’est un bébé plein de vie, en bonne santé et qui fait notre bonheur depuis 364 jours.
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