C’est avec émotion que je me souviens de l’époque où je notais soigneusement sur un calepin et dans le coin de ma tête la date anniversaire des gens que j’aimais bien.
En plus des dates de ma famille, je peux me souvenir, sans aucune hésitation, des dates anniversaires de mes amis les plus proches. Avec les années se sont parfois ajoutées celles de leurs enfants. En fonction des époques, de mes fréquentations du moment, j’ai en tête quelques anniversaires de l’un ou l’autre copain, voire d’un amoureux.
J’ai vu avec amusement ou indifférence, au début de leur usage intensif, l’information « c’est l’anniversaire de…. » sur l’un ou l’autre réseau social. J’ai été touchée par la prolifération de messages sur les murs de mes contacts….
Très vite, cela m’a agacée : il y a deux ans environ, j’ai modifié mes paramètres de confidentialité afin que personne d’autre que moi ne puisse avoir accès à cette information.
Résultat : sur mon « mur », deux ou trois messages qui m’ont beaucoup plus touchée que les centaines de l’an précédent… C’était des messages de ceux qui avaient noté sur le calepin de leur esprit ma date « à moi ». Et cela sans parler de ceux qui ont pris la peine de m’envoyer un e-mail, un texto ou de me téléphoner…
En tout, une petite dizaine de personnes. A peu près le nombre de dates de naissance que j’ai moi-même en tête.
Aujourd’hui, c’est la tyrannie des réseaux sociaux, qui chaque jour me donnent l’ordre de souhaiter un joyeux anniversaire à au moins un contact. Même Skype me notifie cette information.
J’ai cherché, en vain, comment ne plus être envahie par cela. Impossible.
Sur Facebook, chaque mois, une trentaine (voire plus) de mes contacts fêtent leur anniversaire. C’est plus que de nombre de jours dans le mois. Et je ne parle pas des dates anniversaires d’inscription sur le réseau Twitter, par exemple !
Et la grande question : pourquoi cette information-là est-elle si importante pour que l’on soit à ce point envahis par elle et que personne, absolument personne dans mon entourage ne semble en être troublé ou agacé ?