J'avais dit "pas de mardi tout doux" pendant quinze jours certes mais pas MES mardis tout doux je peux tout de même vous en faire découvrir d'autres et là c'est Zette qui s'y colle avec cette soirée du 14 juillet. Zette : encore un coup de coeur 2011, un style, un grain de folie qui me plaisent.
Ombres chinoises
Ce soir, ma sœur Cadette m'a appelée d'une des rocades qui encerclent la ville pour me dire qu'elle attendait la nuit noire pour
admirer l'embrasement de la cité de Carcassonne.
Elle était avec sa sœur Cadette, soit ma Benjamine et l'ambiance était au beau fixe avant la tombée de la nuit et les premières
illuminations.
J'ai alors ouvert la fenêtre du salon, malgré le frais et j'ai attendu que le noir enveloppe le dehors de son beau
drapé.
Le vent est alors parti chasser d'autres nuages, comme s'il avait compris que ce soir, on pouvait se passer de lui pour que le
spectacle soit parfait.
Assise sur le rebord de la porte-fenêtre, petit à petit, j'ai vu mon ombre évoluer dans la lumière du lampadaire du chemin de
service.
J'ai éteint la lampe de la salle à manger et je me suis amusée à déchiffrer tout ce jeu de noirs dans le jardin.
Là un papillon de nuit jouant à 1, 2, 3 soleil avec le belvédère.
Là le chat transformé en roi de la savane contre la façade la maison.
Là la cime des cyprès peignant le chemin à la façon d'un impressionniste.
Et j'ai fini par entendre le bruit des pétards du feu d'artifice de l'autre côté de la colline.
J'ai même aperçu les halos de lumières des belles bleue, rouge, violine, jaune, jusqu'à ce que j'ai cru comprendre être le bouquet
final.
Alors j'ai pensé à mes sœurs, ravies, complices, heureuses.
Qui se sont ensuite fait chier dans les embouteillages.
Je me suis levée, et mon ombre a pris congé de moi.
Et vous rêveuse comme Zette ou bien trop cartésienne pour ça ?