par Aurélien Billot
18/02/2008 | Mise à jour : 07:32 |
Au terme d'une seconde période hallucinante, les Girondins ont écrasé Monaco (0-6) qui n'avait jusque-là pas encaissé le moindre but à Louis II en 2008. Un score digne d'un match de tennis qui leur permet de revenir à un point de l'OL.
Ricardo allait-il jouer un vilain tour à ses anciens protégés ? Pas évident quand on sait que Monaco a rarement brillé dans les matches au sommet cette saison. Une faillite lors des grands rendez-vous qui n'empêche pas les joueurs de la Principauté de batailler pour une place européenne. Après deux résultats infructueux, l'ASM entendait donc bien se relancer face à une équipe de Bordeaux qui devait digérer son revers continental pour espérer poursuivre sa «Chasse au Lyon». Monaco pouvait ainsi se retrouver seule à la 4e place en cas de succès alors que Bordeaux pouvait revenir à une petite longueur de l'OL en décochant les trois points.
Trop d'enjeu tue le jeu
Un enjeu majeur de part et d'autre qui semblait dans un premier temps paralyser le jeu des deux formations. La tension était véritablement palpable d'entrée et le ballon voyageait beaucoup dans les airs. Les deux équipes éprouvaient les pires difficultés à produire du jeu en raison notamment d'un gros déchet technique. Il fallait ainsi patienter durant vingt petites minutes pour voir les tribunes toujours très clairsemées de Louis II frissonner. Suite à une déviation subtile de Leko, Piquionne prenait ainsi sa chance dans la surface, mais il ne trouvait pas le cadre (19e). Un bref éclair, qui ne débloquait en rien une situation ultra cadenassée. Véritable homme providentiel des Girondins ces derniers temps, Cavenaghi tentait alors de remédier à la morosité ambiante suite à une belle percussion de Jurietti, mais son tir du droit passait nettement à côté des buts Roma (31e). En pareilles conditions, c'est finalement su côté des coups de pied arrêtés qu'il fallait se tourner pour assister aux meilleures opportunités. Et après une première tête de Piquionne, déviée in-extremis par Diawara sur corner (35e), c'est Diarra qui manquait de peu l'ouverture du score sur deux essais consécutifs (39e et 40e), mais Roma restait vigilant et permettait aux siens de regagner les vestiaires sur un score de parité.
Le «Show Cavenaghi»
Décisif en fin de premier acte, le portier international italien allait en revanche vivre un véritable calvaire à l'entame de la seconde période. Totalement liquéfiés, ses coéquipiers étaient en effet dépassés de toutes parts par des joueurs au Scapulaire revenus sur le pré avec de bien meilleures intentions. Une domination qui ne tardait d'ailleurs pas à se matérialiser au tableau d'affichage. Et de quelle manière ! En un peu plus de dix minutes, les Marine et Blanc allaient ainsi plier l'affaire et ruiner tous les espoirs locaux. Cavenaghi profitait d'abord d'une feinte de frappe de Micoud pour tromper Roma à l'entrée de la surface (0-1, 51e), avant que Micoud ne se charge de doubler la mise en envoyant un véritable missile sous la barre de Roma (0-2, 60e). Gapké avait beau tenter de réagir d'un tir lointain (62e), c'est bien l'inévitable Cavegol qui parvenait à aggraver la marque en piquant parfaitement son ballon suite à passe magnifique de Bellion dans l'intervalle (0-3, 64e). Monaco n'y était alors plus du tout et Perez devait rejoindre les vestiaires prématurément après une faute grossière sur Bellion (65e). En infériorité numérique, le Rocher se fissurait alors de partout. Et si Cavenaghi passait tout près du triplé, d'une tête à bout portant (71e), le calvaire azuréen était loin de toucher à sa fin. Tous deux entrés en jeu, Chamakh (0-4, 81e) et Obertan (0-6, 91e) y allaient ainsi de leur petit but alors que Micoud s'était, lui, offert un doublé quelques minutes auparavant (0-5, 87e). Grâce à ce succès presque surréaliste, Bordeaux recolle donc à un petit point de l'OL au classement. Cette fois c'est sûr, la Ligue 1 est bien relancée !