Magazine Journal intime

Le migraineux-pensu du lundi.

Publié le 18 février 2008 par Pascal

Je suis cartésien alors ce matin, je me fais une mise-au-point concernant ma rencontre de samedi.

S’il est vrai que la sensualité était au rendez-vous, en tous cas pour moi, ça y était, il serait prématuré d’affirmer le début d’une nouvelle relation. Le terme est trop puissant pour l’instant. C’est une rencontre qui a un potentiel mais qui n’était qu’un rapprochement, pas plus ni moins. Je suis susceptible à ce sujet comme on me l’a gentiment fait remarquer mais je préfère être prudent que de m’imaginer n’importe quoi et me blesser moi-même d’une déception. Une chose à la fois.

Le désir, je le sentais en moi. Il me brûlait la peau à chaque fois que je tenais sa main ou que je la prenais par la taille. Je n’ai pas dit une seule phrase de la soirée qui aurait pu ressembler à mes récentes tentatives de séduction. Je n’ai fait qu’être là, je n’ai fait que danser avec elle et communiquer mon désir par le toucher. Pour moi, c’est tout nouveau, de séduire que de cette façon. C’était différent, totalement intéressant.

Je me suis récemment posé deux questions : « Si je me suis convaincu d’aller réfléchir en voyage, est-ce que je me suis inconsciemment et automatiquement fermé, insensible ? » et la seconde : « Je suis perplexe sur la pertinence de publier en rafales mes facéties et tentatives de séduction ? »

Non, je ne me suis pas fermé et ne suis pas insensible aux charmes féminins. Au contraire, ça vient me chercher assez rapidement. Mais dans tous les cas, je ne veux pas partir en voyage avec une idylle en tête. J’ai vraiment besoin de quitter et de ne penser qu’à moi et à personne d’autre, sauf à ma fille bien entendu. Je m’en vais faire le point sur ma vie et sur « l’état de célibataire » qui occupe un peu trop mes pensées comme une maladie alors qu’il tout à fait normal d’être seul.

Si je ne veux pas que ça mordre, pourquoi vais-je à la pêche ?

Ma conscience appuie sur les freins : Il y a maintenant une année que je n’ai pas touché à une femme au sens biblique du terme. Je ne voudrais pas que tous mes besoins affectifs, de sexualité, de présence et de chaleur humaine viennent à m’inventer un désir illusoire, un pansement temporaire. Je ne sais pas si je suis clair à ce propos, c’est difficile d’exprimer comment je vois les choses.

« Merde, si t’as envie de la baiser, fais-le ? Arrête de jacasser, ferme ta gueule, agit et pars en voyage maudit St-Cibouère ! »

« Merci Diabolus… C’est gentil d’arriver comme ça à l’improviste et d’exprimer une partie de ce que j’ai dans les trippes. »

Est-ce aussi simple ?

Vous, les hommes qui me lisez et qui êtes de plus en plus nombreux à le faire, remuez-vous autant vos méninges pour concilier vos rages de couilles, vos besoins physiques et affectifs avec ce que vous dicte votre conscience ? Comment partager le vrai du faux dans l’hypocrisie de cette réflexion ?

Il y a tellement de questions…


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