Ce que j’aime le plus dans la lecture d’un livre, c’est le début. Comme examiner le menu avant le repas : tout nous est offert, tout est possible, je pars à la découverte, je me laisse charmer ou parfois, quelques rares fois — parce que je ne choisis pas vraiment au hasard, le choix m’a été recommandé—, je suis déçue et je me demande si je poursuis.
Dès les premières pages, je sais que j’ai fais un bon choix puisque je m’assis confortablement au fond de ma chaise, je prends ma première gorgée de café et je parcours facilement les vingt premières pages. Je ris sous cape, je me sens un monsieur à la retraite qui se disait qu’il lirait ses classiques une fois très âgé, quand la littérature contemporaine ne l’attirerait plus.
Le problème avec les menus, c’est qu’une fois la commande passée, une fois le plat principal devant soi, une fois la surprise de la première bouchée avalée, il arrive souvent que je n’aie plus envie du reste.
C’est toujours le début qui me plaît le plus, alors pour avoir un autre début, je hâte la fin. En sera-t-il de même pour Si le grain ne meurt? Je vous le dirai dans les prochains jours.
(source de la photo: bibliothèque de l'auteure)