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Crash Rio-Paris – Le BEA est-il corrompu ?

Publié le 04 août 2011 par Menye Alain

Crash Rio-Paris – Le BEA est-il corrompu ?Soupçons, doutes, affaire de gros sous, danger sur l’industrie française avec Airbus qui vient de faire des affaires très lucratives face à son éternel rival Boeing lors du salon de l’aéronautique du Bourget, en juin dernier. Décidément, tout y est, pour que la suspicion s’installe dans ce dossier tragique et juridico-complexe. L’avionneur européen a vendu 650 exemplaires de son nouvel A320 en seulement quatre jours. En tout, Airbus a enregistré au salon aéronautique 730 commandes, ce qui représente des contrats d’un montant total de 72 milliards de dollars. Que valent dons les petites gens ?

« Enquête à charge » dénoncent les familles des victimes. Hélas, considérant que le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) tutelle de l’État et par conséquent, aucune indépendance donc, il y a de quoi se poser des questions. C’est humain. Le puissant syndicat français des pilotes de ligne a décidé de quitter l’enquête. La sortie du ministre des Transports Thierry Mariani qui avait déclaré dès la clôture de l’enquête sur la catastrophe du vol Rio-Paris, qui a fait 228 morts en juin 2009, était « exemplaire » et « transparente » jette le trouble. définitivement. Dans le jargon judiciaire, le ministre est juge et parti.

On comprend l’avis de Jean Paul Troadec, directeur du BEA, qui est en mauvaise posture et tente de ramener le syndicat des pilotes vers lui. Pourquoi le souci relatif à l’alarme de décrochage a-t-il été retiré du rapport ? Les enregistreurs et l’enregistrement sonore de la conversation des pilotes sont pourtant sans bavure. L’avion a un problème, vu la détresse des pilotes pendant le vol. La suppression d’une recommandation sur l’alarme de décrochage de l’A330 dans le rapport des enquêteurs du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) sur le crash du Rio-Paris ne va pas s’arrêter.

Les zones d’ombre entachent définitivement cette pseudo enquête. Tout pour le grand capital ? Probablement. Air France, dont l’Etat est aussi actionnaire, est entré dans la danse en dénonçant ce caviardage. Les gros vont donc se bouffer entre eux. Mais, « quand deux éléphants se battent, ce sont toujours les herbes en dessous qui souffrent en premier » dit le dicton. Ici, les herbes, ce sont les victimes et leurs proches. Comme le disait Olivier Besancenot, « leurs profits ne valent plus que nos vies ».

Basta ya !



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