Et bien voilà, ça me pendait au nez ou plutôt ça me pendait à la frange. Trois jours après mon arrivée au soleil, à me dorer la pilule pour quitter ce blanc fluo qui me colle à la peau et c est la crise. Que dis-je, c’est le drame !
Je frise. Non pire, je frisouille. J’anglaise devant et je marasme derrière. Frisouillis et cheveux courts ne font pas bon ménage, surtout quand on s’est lancé dans l’aventure périlleuse de la frange à quelques jours du départ. Et que la première qui glousse un « oh ben quoi c’est tellement mimi les frisettes » prenne garde: je lui ferai bouffer mon sérum John Frieda.
Trois jours donc que je lorgne impuissante sur une bande de dindes cagoles aux cheveux lissés, aux chignons impeccables, à la couette coquine alors que moi je me bats pour ne plus avoir la coupe à la Jackson Five blonde platine. C’est la loose, que dis-je, c’est la guerre!
Mais il ne sera pas dit que je rendrai les armes si rapidement, alors je teste, j’explore des voies inconnues. Classique, j’ai commencé par tester pour vous le headband a la plage. Ce truc la a changé ma vie, il a accompagné tellement de ratages capillaires que c’est un peu grâce à lui que ma coiffeuse est toujours en vie.
Bon la bonne nouvelle c’est que fidèle à lui-même, le bandeau camoufle. Ça pour camoufler, il camoufle. Le hic c’est qu’une fois gorgé d’eau le bandeau régurgite comme un nourrisson toute l’eau salée qu’il a pu avaler. Il suinte son eau de mer dans mes yeux de panda, pour la plus grande joie des dindes spectatrices.
Parce que oui, trop facile, j’oubliais de vous dire que la morue n’a jamais le rimel qui coule, elle. La dinde is toujours perfectly makeupée. Finalement la dinde est une chienne, il faut juste le savoir.
En tout cas perso, rien à faire. Une fois l’huile solaire indice 80 étalée sur la pomme, j’ai le mascara sur le menton et l’ombre à paupières en paquet sur le nez. Le rouge à lèvres ? Facile il est resté collé au beignet. « Mais Mag on ne va pas à la plage maquillée » me sermonnerez-vous. Ben si. Tant que des êtres suicidaires s’entêterons à m’appeler jeune homme, je resterai addicted à mes cosmétiques.
Bref le bandeau à la ville c’est le top, à la plage c’est le flop alors je suis passée à une deuxième tentative désespérée: les serres têtes. Moué alors la les filles j’ai investi : des petits des gros, des moyens des moches et des pas beaux, des trucs en plastique, en faux poils de yaks, en simili cuir… J’ai mis le paquet. J’y ai cru, j’avais la foi. Et je suis redevenue agnostique quand j’ai croisé mon reflet dans le miroir…
Youhouuuu mais qui est donc cette teutonne aux joues rebondies façon Marie Ingalls ?! Et les frisouilles? Ah ben toujours la: devant et derrière le serre tête, façon Yorkshire. Sa race. Je suis pas vulgaire je constate et entre nous soit dit et je ne le répéterai pas : j’aime pas les bêtes alors c’est certainement pas pour me balader avec un mouton mort sur la tête. Alors hop hop hop c’est une petite fortune en plastoc que j’ai collée à la benne. M’en fou d’abord je serai écolo quand j’aurai de beaux cheveux.
Sinon j’ai testé pour vous dans le désordre:
- les cheveux plaqués. Mais j’ai la tronche d’un ballon de basket et Tony Parker est déjà remaké.
- les sérums anti frise qui n’ont défrisé que mon porte monnaie et on rallongé considérablement le temps passé dans la salle de bain.
- le brushing à la plage. Records à battre: 7 min avant la première rebiquette, 9 min avant la première anglaise et 9 min 30 avant d’avoir l’air ridicule. Qui dit mieux ?
- enfin last but bot least avant le rasage à la Demi Moore : les mini pinces.
Alors la je vous entend d’ici. Vous en avez acheté des tonnes pour votre nièce de 5 ans. Mais là je joue gros. J’ ai investi 3 heures de mon temps dans une coiffure type mini tortillons sur l’ensemble du crâne. Quitte à avoir l’air de la cousine d’Heidi, j’ai mis la dose. Verdict ? « maman tu ne ressembles à rien. Mais ça veut pas dire que t’es moche hein.. »
Tais toi donc Brutus de 9 ans, Rome ne s’est pas faite en un jour et la lutte n’est pas finie!
En attendant si vous avez des (bonnes) idées je suis preneuse et désespérée. Le seul point positif c’est que l’Homme peut dormir tranquille, cette année je ne me ferai pas draguée !