Magazine Journal intime

Une interview dans la presse – le making of

Publié le 19 février 2008 par Anaïs Valente
Rendez-vous est pris à midi, au bureau.  Oui, au bureau.  Nous tenterons de slalomer entre les collègues, afin que je la mette à l’abri des regards indiscrets pour l’entretien.  Qui ça ?  La journaliste qui va m’interviewer.
11h55, j’engloutis dare dare un petit bout de pain avec du salami, pour l’haleine fraîche bien sûr… ou plutôt pour lutter contre l’hypoglycémie galopante.
12h, la voilà, ponctuelle.  Elle est deux.  Elles sont deux.  Et elles m’annoncent que le troisième arrive : un photographe.   Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, diantre, sacrilège, trahison ultime, moi pas vouloir de photographe car moi pas vouloir être photographiée c’était pourtant clair et net comme clarinette.  Mes neurones explosent en tous sens, mais elle me calme illico en me précisant que ça sera flou, de dos, caché, qu’on verra juste le blog et un tout petit bout de moi.  Je me calme.  Je respire.  Je fais le petit chien.  Je fais la future maman sur la table d’accouchement.  Calme calme.  Pourquoi ai-je mis ce pull verdasse sacrebleu !!!
Le photographe arrive et la séance peut commencer.  Et là j’imagine le pire : boss adoré ou collègues-au-courant-de-rien se pointant devant moi, l’air étonné de me voir face à un homme et son énoooooorme… appareil.  Il y a un bon Dieu pour les bloggueuses, le bureau est désertiquement désert.  Ouf, trois fois ouf, l’anonymat est sauf.  Clic clic clic, trois photos.  Vérification (ça va, on ne me reconnaîtra pas, mais pourquoi diable ai-je mis ce pull verdasse, je me répète, je sais).
Nous nous réfugions ensuite dans un bureau pour l’interview proprement dite.
Et j’aime ça.  Je ne subis pas les questions habituelles et sacrément désagréables-qui-mettent-mal-à-l’aise, du genre « pas trop dur le célibat ?  parlez-moi de vous.  Parlez-moi de vos problèmes d’enfance.  Vous faites quoi pour trouver ENFIN quelqu’un. Et le sexe dans tout ça ? »  Ouf, sauvée.  Je sens qu’elle a lu mon blog, qu’elle connaît son sujet, et ça fait plaisir.
Le courant passe bien, j’arrête pas de parler, c’est dramatiquement dramatique, moi qui pensais n’être bavarde que sur mon blog, ben non, chuis tellement à l’aise que je me transforme en moulin à paroles de plus en plus insensées.  Mais ça n’a pas l’air de déranger.  Y’a même un moment où elles rient.  Si si, je vous jure.  Je pensais n’être drôle, à l’occasion, que sur le blog, je parviens à le devenir en live.  Je vais monter un one woman show, c’est décidé.  « Anaïs à l’Olympia ».
Je parle je parle je parle, et paf, il est une heure plus tard, et c’est fini, merci, au revoir, à demain dans la presse.
Une super expérience, un super feeling, un super moment.  Merci vous deux, à la prochaine… pour parler de mon one woman show, of course.

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