Faire l'amour dans de telles conditions est presque dégueulasse, c'est dire.
"Il ne faut pas rester déshydraté, Punkee, rien de mieux que de l'eau pour la santé dans de telles conditions" ai-je dit à ma fille.
Voilà pourquoi elle a pris un jus et moi une bière ou quatre.
Dans ce film, je ne m'en rappelais plus, l'action se déroule dans l'une des plus grande canicule que New York ait connu. Spike Lee a été marqué par l'été et les chaleurs records de 1977 (Il illustrera cet été calorifique dans Summer of Sam plus tard) et il a utilisé cet élément de scénarisation pour y tremper l'action de son 4ème film, à mon humble avis, son (innacotable depuis)meilleur. Une scène du 4ème chapitre où les résidents du quartier dévissent une borne fontaine dans la rue pour se rafraichir est justement...tout à fait rafraichissante.
Spike meurt demain, et voilà le film qu'il faille retenir de ce bougre de mal commode petit branleur.
On affirmait en 1989 que ce film encourageait les noirs à se révolter et à créer des émeutes. Sans révéler la (grandiose) fin du film, les journalistes demandaient à Lee si son personnage avait au bout du compte "fait la bonne chose". Lee répliquait alors avec son arrogance habituelle que seuls les blancs se posaient cette question et qu'elle prenait naissance dans la peur des blancs face aux noirs. Dans le racisme.
Bien entendu que Spike Lee a été débouté en cour, il ne détient pas le monopole du nom "Spike".
Son vrai nom n'est d'ailleurs pas du tout Spike mais plutôt Shelton, Shelton Jackson Lee. So shut up Spike.
Pas vu Joes' Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads, Pas Vu She's Gotta Have It, Pas vu School Daze, ses trois premiers brûlots. Adoré Do The Right Thing, je l'ai déjà dit. Tout comme les deux suivants, beaucoup plus intellectuels, le jazzé Mo' Better Blues, le Woody Allen pour les blacks Jungle Fever. Malcolm X m'avait aussi plu. Crooklyn était adorable et très estival. Clockers, très réussi à mon avis, dans la lignée de la (très bonne)série télé The Wire. Girl 6 était à mon avis une erreur. Get on the Bus, moins bon encore. j'ai un peu abandonné Spike jusqu'à Summer of Sam qui m'a réconcilié avec Lee mais rien de Spike ne m'a attiré depuis.
Surtout pas son dernier film Miracle at St.Anna dont la réception fût assassine.
Tourne dans la soleil de Brooklyn, buddy, ça t'a bien servi dans le passé.
Do The Right Thing.