Pauvre jujubier, nous lui en avons fait voir de toutes les couleurs. Mon fils, complètement nul en botanique, l'avait acheté en Espagne à un pépiniériste encore plus nul que lui puisqu'il lui avait vendu cet arbre d'environ 1m50 en racines nues en plein mois de juillet. C'était il y a une quinzaine d'années. L'arbre a fait un voyage de quelques jours en pleine canicule aggravée par la voiture sans clim toutes racines à l'air. Je l'ai aussitôt planté, il a aussitôt fait quelques fleurs. Ensuite il a survécu pendant des années, débourrant toujours très tard mais je crois que c'est normal pour cet arbre. Les feuilles sont devenues de plus en plus rares et c'est mourant que je l'ai transplanté à Romilly il y a un peu plus d'un an. On dit cet arbre résistant à la sécheresse et aux sols pauvres mais ceux qui écrivent cela n'ont sans doute jamais tenté la culture sur sable pur.
L'an dernier il a fait peu de feuilles mais il venait d'être transplanté et ce n'était pas pire qu'à Veneux. Cette année j'ai patienté, longtemps patienté, mais…rien. Début juillet j'allais l'arracher lorsque j'ai aperçu des petits points verts, de la taille d'une tête d'épingle. Je lui ai accordé un sursis. Pendant un mois les petits points verts n'ont pas grossi. Après des mois de sécheresse il devait se croire toujours à Veneux et il hésitait à vivre.
Hier j'ai trouvé 30mm de pluie dans le pluviomètre et il débourrait !
Il mesure environ 1m80. Les photos sont du 6 août. Les eupatoires derrière lui mesurent 1m50.
Va-t-il vivre ? Ces rares feuilles tardives vont-elles lui permettre de se refaire un bon état de santé ? Je le saurai l'année prochaine. Si c'est oui, il aura gagné la médaille d'or du désir de vivre.