Il existe de ces artistes… Rien qu’à regarder leurs œuvres, on se sent transpercé par un sentiment plus ou moins indéfinissable mêlant admiration, émotion, émerveillement, désarroi sans qu’on puisse, très exactement, l’expliquer, le nommer, le justifier. C’est là, c’est tout. Et ça fait presque mal. Peter Lippmann est de ces artistes. Photographe mais surtout virtuose, ses images sont toujours sublimes et absolument sans faille. Et c’est lorsqu’on contemple ses œuvres que l’on se rend pleinement compte de ce qu’est la perfection et d’à quel point on en est éloigné. Voici un fragment de la série nommée « Cars » composée pour Marie Claire. Les tons naturels bruts nous balance littéralement dans cette forêt vierge. Une végétation qui a repris le dessus sur l’être humain, ce prédateur. Un prédateur qui s’est imposé, sournoisement, au fil des siècles, sans que la nature ne puisse y changer quoi que ce soit, subissant en silence, car tel est le lot des êtres ne parlant pas le même type de langage que l’homme, moult sévices et maintes violations. Elle a repris le dessus et se joue gaiment de cette tentative humaine avortée, s’insinuant dan les moindres recoins de ses productions qu’il a vulgairement abandonnées, comme toujours, inconscient de l’impact de ses actes. Opiniâtre et éthéré, ce lierre au vert pétillant fascine et hypnotise. Et ingestion « mordoréenne » n’en est que plus belle. Vous n'êtes pas rassasié? Vous en voulez plus? Allez sur son site en cliquant ici!
