Donc, en attendant de trouver un meilleur boulot, plus lucratif et moins dur physiquement (je ne peux oublier mes limitations fonctionnelles), je devrai me résigner à reprendre le job de livreur. Quand on dit que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, je crois que ce proverbe s'applique à ma situation.
Je me souviens maintenant que le copain de mon frère m'avait déjà parlé d'une compagnie d'autocar cette fois qui recherchait des candidats pour le poste de chauffeur. Je vais me renseigner à tout hasard. Si la réponse est négative, je vais continuer de chercher. Je ne vais pas abandonner. Je ne veux pas.
Il me reste encore les journaux locaux. Si je suis chanceux, je trouverai bien un emploi à la hauteur de mes compétences. J'ai seulement besoin de me stimuler les neurones, de relever de nouveaux défis. Si je réussi à me dénicher un emploi sans expérience aucune et dont la formation est nécessaire, je suis prêt à le faire. J'apprends vite et bien.
En attendant, je vais ruminer ces mauvaises nouvelles ici, dans mon salon. Ben oui, une autre tuile vient de me tomber dessus. Je dois utiliser l'assurance-collective de mon employeur pour acheter mes médicaments. Comme la plupart des compagnies, ils remboursent à 80% du montant total de la réclamation faite par la pharmacie.
Et la propriétaire de cette charmante pharmacie vient de m'informer du montant que je devrai payer pour tout le mois : 175,00 $ ! Je n'ai malheureusement pas cette somme. Les chèques n'étant pas acceptés, je dois payer comptant. C'est la politique de ce commerce.
De plus, mon chèque de chômage (dépôt bancaire) est coupé de moitié puisque je viens d'épuiser mes quinze semaines payables ou assurables. Je dois me tourner alors vers l'assurance-groupe pour recevoir enfin mes prestations hebdomadaires. Sans trop de délai. Faut-il croire en la bonne étoile ? J'estime y avoir droit.
La vie ne m'a jamais fait de cadeau. Elle ne m'a jamais sourit non plus. C'est moi qui doit lui sourire. Qui doit croire en elle. La chance ? Connaît pas. Pas de chance en amour, pas de chance à la loterie et surtout, pas de chance avec les emplois.
Est-ce que le proverbe « être né pour un petit pain » s'applique à moi dans les circonstances ? Certes, j'ai de l'ambition. C'est l'emploi que je désire qui ne veut pas de moi...
La chance appartient à tout le monde, il suffit d'y croire... Peut-être qu'elle daignera un jour vous sourire. - Jacques Caron