Elle s'accompagne de spasme et une désagréable sensation de brûlure. Je la ressens surtout en position couché ou assis. Mais lorsque je marche ou que je suis debout, c'est-à-dire le pied bien à plat sur le sol ou sur une surface dure, la douleur semble s'atténuer.
Hier soir, j'étais debout dans la salle de bain et bizarrement, je ne ressentais presque plus de mal. Je me suis même surpris à regarder mes orteils bouger librement alors que c'est une action quasi impossible à faire en temps normal. Néanmoins, cette douleur ne devrait même pas être présente. Est-ce dû à un nerf mal replacé lors de la chirurgie ?
Je sais que le docteur avait été obligé d'élargir la cavité dans laquelle la queue de cheval (prolongement de la moelle épinière par les terminaisons nerveuses au niveau de la colonne lombaire) se situe normalement. Dans mon cas, cette cavité a diminuée à la longue, me causant cette sténose foraminale (engorgement ou rétrécissement d'un trou) à la lombaire 5. J'espère seulement que cette douleur ne durera pas éternellement.
En lisant la lettre, le docteur me confirme et m'explique en détail mes limitations fonctionnelles permanentes. Il y en a trois. En gros, je dois éviter « tout traumatisme violent au niveau du rachis lombaire » (colonne vertébrale) ; éviter les vibrations et surtout de ne pas lever plus de 35 kilos, ce qui pourrait entraîner de graves conséquences à long terme. Un travail léger en permanence.
En vérité, cela me rassure, me soulage d'un poids énorme. Ma carrière comme chauffeur d'autobus ne sera pas en péril. Je devrai cependant faire très attention en levant les bicyclettes pour les installer sur le support (fixé à l'avant) du véhicule. Les vélos ne sont pas si lourds normalement. Et puis, ce n'est que pendant la saison estivale qu'il faut les transporter. Ce n'est pas la mer à boire.
Autre bonne nouvelle aujourd'hui. Je suis allé au CLSC des Mascoutains pour le suivi de mon pansement. Celui qui protégeait la plaie au bas de mon dos. L'infirmière en l'enlevant m'annonce qu'il est propre. Plus d'écoulement. En voyant cela, elle me suggère de laisser la cicatrice à l'air libre pour lui permettre de respirer et de guérir plus facilement.
J'abonde dans le même sens et d'un commun accord, on applique sa suggestion. Fini les séances épilatoires douloureuses. Terminé les recherches de stationnements à n'en plus finir. Oui parfois je devais marcher plus longtemps pour me rendre au CLSC mais faut croire que ça me faisait du bien. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c'était une bonne chose. Sauf pendant les périodes pluvieuses bien entendu.
Voilà pour les nouvelles de l'heure. La semaine prochaine, je vais tenter de joindre le formateur de la société de transport pour l'informer de mon désir de joindre les rangs comme chauffeur. Il avait promis d'attendre mon retour. J'espère qu'il respectera sa parole et qu'il m'embauchera. J'ai confiance. Oui, j'ai espoir que très bientôt je serai à nouveau assis sur le siège que j'ai occupé pendant plus de quinze ans. Un siège assez confortable...