Dans la peau d'un agent du F ... B ... Ail ...

Publié le 19 février 2008 par Evin

Whouah, 5 jours que je n'ai rien écrit ! Tout ça c'est à cause de Jack Bauer. Il n'est même pas beau en plus.

Après avoir vu la sixième saison en 2006 à une période où j'avais Canal, j'ai enfin pu regarder la 1ère saison tout le week-end dernier, soit deux ans après. Je sais ce que tu es en train de te dire inconsciemment: d'une, je suis extrêmement patiente et là je te réponds ça dépend mais la majeure partie du temps oui, deux que je n'ai pas de vie sociale, et là je ne te répondrai pas.

Bref. J'ai donc découvert le début de la série et ce qu'il y a d'énervant dans les séries, c'est qu'à la fin d'un épisode, on a envie de voir la suite. Il n'y a JAMAIS de fin. Du coup quand tu as la saison complète à portée de main, que tu es seule et que tu n'as pas de vie sociale, même pas un chien à aller faire pisser, ben tu te tapes les 24 épisodes en un temps record (peut-être pas en 24 heures mais pas loin), le tout accompagné de sucre à ingérer (ben oui faut des forces), et d'une couverture. Tu en ressors les yeux explosés, le dos engourdi, le cul encore plus plat qu'avant et tu en rêves toute la nuit.

J'étais tellement imprégnée de l'atmosphère de la série que je me suis mise à imaginer ma vie si j'étais agent fédéral de la cellule anti-terroriste. J'ai commencé hier. Ma première mission était d'observer; les passants, les fenêtres qui s'allument, les voitures et ses occupants dans le but de dénicher un méchant terroriste sans coeur. Tiens, il a l'air louche lui. Hop un maouachiguéri coup de pied circulaire, salto arrière, je sors mon badge tout en le plaquant contre le mur de la boulangerie en lui hurlant "BOUGE PAS TROU DU CUL ! AGENT FEDERAL !".

Là-dessus il tente de répliquer mais je ne lui en laisse pas le temps. En deux temps trois mouvements, il est ligoté à l'arrière d'une boutique sinistre et je commence l'interrogatoire : "QUI SONT TES COMPLICES ? OU EST LA BOMBE ? QU'EST-ce que T'AS BOUFFE AU PTIT DEJEUNER ?". Mon téléphone dernier cri sonne. C'est Jojo, mon coéquipier, celui en qui je peux avoir une confiance aveugle. Il m'apprend que le type ligoté est en fait connu sous le nom de Brunafar Peknoyi, grand criminel connu de tous les services de police et recherché pour tentative de meurtre sur le sénateur en 2005. Merde ! C'est LUI ! Mon instinct ne m'a pas trompée ! Je lui demande de m'envoyer son ADN et son profil par scanner/fax sur mon ordinateur de poche dernier cri.
Au moment de recevoir les données, je suis assaillie de tirs de mitraillettes. Grâce à une pirouette latérale sans élan, je parviens à trouver une planque derrière des sacs remplis de baguettes Banette. Ils sont 12 à première vue, armés jusqu'aux dents. J'appelle Jojo. "C'est moi. Trouve moi un moyen de m'échapper, ma position est longitude 24 latitude 55 première à droite après le feu". Il me dit de monter sur le toit. J'évite toutes les balles et me retrouve sur le toit de la boulangerie. Je sors mon sniper et me positionne pile au dessus de la porte de sortie. Je les shoote un par un alors qu'ils tentaient de libérer mon prisonnier. Je redescends du toit et récupère Peknoyi légèrement blessé à la jambe. Nous montons dans mon Rav4 noir fraîchement lavé et prenons la route du QG. C'est alors que mon téléphone portable gris métalisé sonne. Une voix que je ne connais pas. "Nous détenons votre frère. Si vous ne faites pas l'échange contre Peknoyi, il mourra".

"MERDE ! Mon frère ! Ils ont Frédo !". Moment de solitude intense. Musique stressante. Jojo m'appelle, je le mets au parfum. Grâce à son talent, et surtout au satellite GSMWK9 il parvient à localiser d'où venait l'appel que j'avais reçu. Il me prévient qu'il m'envoit des renforts et me donne le chemin le plus rapide pour parvenir jusqu'à eux.

Alors que nous nous retrouvons, ma monnaie d'échange et moi, sur un chemin de terre en pleine campagne, qu'il fait nuit noire et qu'il n'y a personne alentours, pas même une auberge ni une chèvre, j'aperçois plusieurs lueurs au loin derrière. Soudain, un hélicoptère déboule de nulle-part et me fonce dessus. Mon pote Jojo ! C'était LUI la TAUPE ! Il était le seul à savoir où je me trouvais ! S'en suit une course effrénée pendant laquelle je réussis à tuer les occupants de 3 BMW. M'inspirant d'une journée en enfer et de mon pote Bruce Willis, je tire une balle sur un câble de poteau électrique qui se prend dans les hélices de l'engin. Celui-ci explose de mille feux, me permettant de continuer mon chemin vers mon frère.

Ma route me mène sur une carrière isolée. Je jette Peknoyi dans le coffre de mon Rav4, ne mets même pas de gilet pare-balles et me lance à l'assaut de la bâtisse armée de mon seul flingue avec silencieux et de mes lunettes Gucci. Je me faufille telle le lémurien enragé dans la brousse entre les chênes et les cyprès. J'en tue un, puis deux, saut avant triple loots et me voilà dans la base. J'aperçois mon frère par une petite lucarne. Ils sont 10 à l'intérieur. Me servant d'une vieille camionnette comme voiture bélier, je déboule dans la barraque, en tuant 5 d'un coup, saute du véhicule et achève les 5 autres, non sans avoir reçu une écharde dans le mollet droit. Même pas mal. Tout en boitillant, je délivre mon frère adoré. "Ca va vieille tanche ? tu n'as rien ?", "nan figure d'peau d'fesses ça va, t'en as mis un temps bordel !". Nous repartons bras dessus bras dessous, récupérons mon Rav4 un peu poussiéreux, direction le quartier général où je livre Brunafar Peknoyi aux autorités. Arrivés au QG, je dénonce Jojo, que j'arrive à chopper devant l'ascenseur, prêt à s'enfuir. Il bouffait des M&M's ce con.

Bon, c'est pas le tout mais j'ai la saison DEUX à mater moi ! Mais ... ? Qui êtes-vous ? Mais ! Laissez-moi ! Nan je ne veux pas mettre mes bras dans votre camisole ! AAAAaaaAAAAH !!!