UnE après-midi : message (même pas) subliminal aux ayatollah de la grammaire

On m’a encore envoyé un message en me critiquant sur une soit disant faute que je commets régulièrement.

Je dis « une aprés-midi », quand il y a du soleil, je « la » trouve « ensoleillée« , quand il pleut, « elle est pluvieuse »

Alors je m’adresse à tous les ayatollah, non pas de l’orthographe (car l’orthographe du mot est correcte) mais de la grammaire (puisqu’il s’agit du genre et de l’accord du mot)

UN après-midi est conforme.
UNE après-midi l’est aussi…

Et oui, c’est ce qu’on appelle l’usage. Et pour après-midi, l’usage hésite. En gros, peu importe que la construction du mot soit faite sur une base masculine (midi), puisque l’usage courant est de le mettre autant au féminin qu’au masculin. Alors, j’ai toujours dit « UNE », je l’ai toujours mis au féminin, c’est pas maintenant que je vais changer. Parce que je vis dans une région qui est assez stigmatisée pour sa mauvaise utilisation de la langue française (à 11ans, j’ai croisé une fille qui disait « J’avons » comme ses parents… 

), je ne vais pas me laisser enquiquiner pour des fautes qui n’en sont pas. Ou du moins, qui n’en sont que pour les aigris de la langue française.

Le français est une langue vivante : ce qui implique une adaptation constante à l’usage qui en est fait ! Si l’on se contente de la langue rigoureuse qui a été codifiée au 17ème siècle, on en fait une langue morte !
(tiens, je devrais vous livrer le traité de Dominique Bouhours, ça vous apprendrez à relativiser sur les règles… la plupart sont des codifications de l’usage selon des critères arbitraires !)

La prochaine fois, je dirais un après-dîner comme ça tout le monde me regardera de travers.