(photographie de Michèle Marchand, journal La Petite-Nation)
J'écris toute seule dans mon coin, j'ai l'impression que personne ne me regarde et puis tout à coup, je suis parmi le monde. Est-ce qu'on s'habitue au regard de l'autre? A-t-on conscience qu'on existe pour quelqu'un d'autre. J'aime beaucoup les biographies, lire la vie des autres. Cette fois, c'est autour des autres de lire des petits bouts de ma vie.Le journal La Petite-Nation a eu l'heureuse initiative d'interviewer des personnes de la région. Une bonne trentaine de questions auxquelles tu réponds sans trop avoir le temps de réfléchir (si, un peu en lisant les réponses des autres, les semaines précédentes). C'est la page la plus intéressante que je lis depuis quelques mois. Je me suis prêtée au jeu.
J'ai travaillé vingt ans au journal, à l'abri des regards du public, montant les textes écrits par d'autres. Ça me fait tout drôle de me retrouver dans le journal. J'ai relu, je ne trouve pas mes réponses trop sottes. Et répondre court pour moi est tout un exercice.
Lire l'entrevue>>>