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Du 4 au 14 août, le chœur d'hommes Saint-Ephraim effectue une tournée en Amérique du Sud. Il s'est produit notamment à Buenos Aires, dans l'auditorium du Centre naval et à Montevideo. Dans la capitale uruguayenne, les membres de la formation ont rencontré des artistes locaux pour un atelier autour d’œuvres chorales de Liszt et Kodály. A son retour en Hongrie, le choeur sera au festival de Zemplén, au nord-est de la Hongrie dans le Borsod-Abaúj-Zemplén et dans les églises grecques orthodoxes de Sátoraljaújhely et Komlóska du même département. Le 20 août, il donnera un concert auquel participera Márta Sebestyén, à Máriapócs, haut lieu de pélerinage dans le département de Szabolcs-Szatmár-Bereg à l'est du pays. Le choeur a été créé en 2002 par Tamás Bubnó qui en est le chef. Il préparait alors un doctorat de musique sacrée portant sur "Origine et variantes des mélodies catholiques-grecques de Hongrie et de la région des Carpates". Au cours de ses recherches, il découvre une partition inconnue, une liturgie de Saint Jean Chrysostome écrite en 1921 par János Boksay, prêtre-compositeur catholique-grec, né à Huszt, aujourd'hui Hust en Ukraine, le 6 juillet 1874 et mort en1940 à Budapest. Pour faire connaître l’œuvre, il s'entoure d'amis choristes professionnels venus d'horizons divers, le groupe de 15 hommes tirera son nom du Syrien Saint Ephraïm qui vécut au IVe siècle. Depuis, ils n'ont cessé d'enchaîner les concerts dans les églises et les salles traditionnelles ainsi que les enregistrements, sans compter leur participation à de nombreux festivals. Il leur arrive aussi de s'attaquent aux chants d'autres religions et même au domaine profane.
L'Opéra d'Etat de Hongrie s'est produit avec succès au festival de Savonlinna, à quelque 350 kilomètres au nord-est de la capitale Helsinki, qui s'est tenu du 1er au 27 juillet dernier. Les 23, 25, 26, 27, il y a présenté Don Carlo, dirigé par János Kovács dans une mise en scène d'András Mikó. Parmi les interprètes on notait Attila Fekete, Eszter Sümegi, Atilla B. Kiss, Anatolij Fokanov, Bernadett Wiedemann, Éva Pánczél et Ingrid Kertesi. Le 24 juillet, c'étaient Psalmus Hungaricus de Kodály et le Château de Barbe-bleue de Bartók sous la direction de Balázs Kocsár. Le festival créé en 1912 n'a vraiment pris vie qu'à partir de 1967. Il se tient dans la cour du château d'Olav, au milieu d'un lac, et reçoit chaque année quelque 60 000 spectateurs. Pour le centenaire de 2012, on annonce une programmation exceptionnelle.
Personne ne peut ignorer que cette année on célèbre le 200e anniversaire de la naissance de Ferenc Liszt, il vit en effet le jour le 22 octobre 1811 à Raiding, aujourd'hui en Autriche, anciennement Doborján en Hongrie. C'est aussi le 125e anniversaire de sa mort, le 31 juillet 1886 à Bayreuth en Bavière. Pour Helmut Bieler, conseiller pour la culture du land de Burgenland, le programme de cette Lisztomania 2011 est une réussite. Raiding accueille des concerts dans l'auditorium de 600 places, le Centre Liszt inauguré en 2006, proche de la maison natale du compositeur, un ancien bâtiment administratif des bergeries des Eszterhazy. Elle est devenue musée en 1951. Dernier concert le 22 octobre prochain avec le pianiste russe Arcadi Volodos. Le lendemain, la Wiener Akademie sera sous la baguette de Martin Haselböck, chef en résidence au festival Liszt de Raiding créé en 2006. L'église du village voisin d'Unterfrauenhaid où Liszt fut baptisé, accueillera le Vienna Chamber Choir, dirigé par Michael Grohotolsky, avec l'organiste Wolfgang Horváth.
La première de “Hungarian Faust” aura lieu en octobre prochain à Cluj Napoca dans le cadre de la célébration du 200e anniversaire de la naissance de Liszt. L’œuvre n'est nullement une biographie mais a été inspirée à ses auteurs György Selmeczi and Sándor Silló, par l'obsession qu'engendre chez eux la musique de Liszt. Le compositeur György Selmeczi, par ailleurs directeur de l'Opéra hongrois de Cluj Napoca, indique que les danseurs du ballet, la prose des acteurs et l'orchestre, jouent un rôle essentiel dans cette production qu'il place dans un contexte international en coopération avec la télévision roumaine. Il précise qu'il aurait été agréable d'écrire une œuvre épique mais Liszt ne peut être réduit à un simple héros d'opéra. “Hungarian Faust” se place sous le signe de la Faust Symphony de Liszt avec un pastiche d'autres œuvres du compositeur.
Du 15 au 31 juillet dernier, s'est déroulé le festival de Verbier dans le canton suisse du Valais. Le directeur musical de l'orchestre de chambre du festival est dirigé par Gábor Takács-Nagy. Né le 17 avril 1956 à Budapest, élève entre autres de György Kurtág à l'Académie de sa ville natale, il est le fondateur et le premier violon du célèbre Quatuor Takács de 1975 à 1992. Depuis septembre dernier, il est directeur artistique de l'Orchestre symphonique MAV Budapest et en septembre prochain, il prendra officiellement des fonctions de directeur artistique du Manchester Camerata. En 1999, il a créé le quatuor à cordes Mikrokosmos avec le violoncelliste Miklós Perényi, le second violon Zoltán Tuska et l'altiste Sándor Papp. Leur enregistrement des six quatuors à cordes de Béla Bartók en 2009, a été très apprécié.
Le compositeur Emil Petrovics est mort le 30 juin dernier à l'âge de 81 ans. Il était né en Serbie, à Zrenjanin, Nagybecskerek en hongrois, le 9 février 1930, de père serbe et de mère hongroise. La famille s'installa à Budapest au début de la Seconde Guerre. Il avait été l'élève de Ferenc Farkas à l'Académie de musique de Budapest où il enseigna lui-même à partir de 1969. Il se fit connaître par son opéra C'est la guerre en 1961, puis vinrent Lysistrate en 1962 et Crime et Châtiment en 1969. Il est en outre l'auteur du ballet Salomé en 1979, d'une dizaine de cantates, de quatuors, d'un concerto pour piano et de deux symphonies. Entre autres récompenses, il a reçu par deux fois le prix Kossuth, en 1966 et 2006. Par ailleurs, Emil Petrovics a dirigé l'Opéra d'Etat de Budapest de 1986 à 1990 et a été son son directeur musical de 2003 to 2005.
Le Festival international du film de Locarno se tient depuis 1946 dans le canton suisse du Tessin, pour sa 64e édition du 3 au 13 août. On y a noté la présence de la réalisatrice hongroise de Roumanie Cecília Felméri. Elle y a présenté Végtelen percek, Infinite Minutes, un court métrage de 18 min, produit par András Muhi. Quant au Roumain Adrian Sitaru, c'est avec Din dragoste cu cele mai bune intentii, Best Intentions, qu'il affronte la compétition officielle pour le Léopard d'or. C'est une coproduction hungaro-roumaine, un drame de 1h45 avec Orsolya Toth, Bogdan Dumitrache, Alina Grigore. Le film distribué par Szuez Film, sortira à Budapest le 1er octobre prochain.
Lors du 11e Festival International New Horizons de Wrocław qui s'est tenu dans cette ville de Pologne du 21 au 31 juillet dernier, le réalisateur hongrois Sándor Kardos a été récompensé par le prix de la FIPRESCI, Fédération internationale de la presse cinématographique. Pour son film A sírásó, The Gravedigger dont il est aussi le scénariste. Ce film de 85 min, produit par András Muhi avec Inforg Studio et M&M Film, est inspiré d'une nouvelle de Rainer Maria Rilke et date de 2010.
The Turin Horse, dernier film du réalisateur hongrois Béla Tarr, Essential Killing coproduction hungaro-polono-irlando-norvégienne du réalisateur polonais Jerzy Skolimowski et Morgen coproduction hungaro-franco-roumaine du réalisateur roumain Marian Crisan n'étaient pas en finale pour le prix LUX, récompense du Parlement européen depuis 2007. Même s'ils ont été couronnés précédemment dans des compétitions prestigieuses. Il leur a été préféré Les Neiges du Kilimandjaro du Français Robert Guédiguian et Play du Suédois Ruben Östlund. Rappelons que le prix LUX avait récompensé Delta de Kornél Mundruczó en 2008. Le prix remis par le président du Parlement européen est attribué à une œuvre illustrant les valeurs européennes, la diversité culturelle et le processus de construction de l'UE.
La célèbre cité balnéaire accueille sur ses non moins célèbres Planches jusqu'au 30 septembre prochain, une exposition consacrée à l'illustre photographe hongrois. Il s'agit de de photographies réalisées par Robert Capa à Deauville pendant le mois d'août 1952. Une trentaine dont la plupart sont inédites et ont été sélectionnées pour la circonstance dans les archives de l’International Center of Photography de New York, I.C.P., parmi 400 photographies prises par Capa à Deauville. Elles se présentent sous la forme d'agrandissements sur les cabines des Planches. Capa collaborait depuis 1950 avec Holiday un magazine américain de voyage publié de 1928 à 1977, qui lui avait commandé en 1952, un reportage sur Deauville. Quelques-unes avaient été publiées dans ledit magazine en septembre 1953. Ce n'était pas le premier contact du photographe avec la Normandie. En juin 1944, il était à Omaha Beach lors du débarquement allié. A Deauville, c'est un tout autre univers qu'il photographie, les courses hippiques, les bars, les nuits arrosées de la station. Il ne sera pas le seul photographe à représenter Deauville qui devait aussi intéresser Jacques-Henri Lartigue, Robert Doisneau, Gisèle Freund ou Henri Cartier-Bresson notamment. Capa devait bien vite retourner à ses reportages de guerre et l'on sait qu'il sauta sur une mine le 25 mai 1954 au Tonkin, illustrant tragiquement les propos qu'on lui prête "Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près".
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