Passer une journée au Marineland d'Antibes, c'est l'assurance de voir (entres autres) des otaries et des dauphins, des ours polaires, mais aussi les célèbres orques, icônes du parc marin. C'est l'occasion d'admirer ces animaux de près, d'être émerveillés par leurs prouesses et d'en apprendre un peu plus sur eux : par exemple, le mot orque est invariablement féminin, même lorsqu'il s'agit d'un mâle.
Pourtant, comme toute médaille a son revers, tout parc animalier a ses zones d'ombres : animaux dépressifs, manque d'espace, d'activités, dérives commerciales...
Une journée hors de prix
- un parking payant (6 €) : cher et on ne peut y passer à travers, vu qu'il est impossible de se garer aux alentours. Non abrité, une chaleur digne d'un sauna est garantie dans l'habitacle à la fin de la journée...
- des tarifs d'entrée prohibitifs : 36 € pour un adulte et 28 € pour un enfant, rien que pour le parc Marineland. Les autres parcs attenants (la ferme du Far West, Adventure Golf et Aquasplash) sont en supplément.
- le buffet à volonté proposé par le restaurant Antarctica, pour la non modique somme de 20 € par adulte, est plus que décevant : peu de choix, pas de plats de saison tels que du melon ou des tomates à la mozzarella, pas de fruits en corbeille...
- des prix affichés pour des verres de granitas de 33cl alors que ceux distribués ne font que 25cl...
Des pratiques controversées
C'est en lisant les articles (très intéressants) du Dauphin Libre que j'ai pris connaissance du fameux revers de la médaille. Et aussi de l'article 2 de la Déclaration d'Helsinki : "AUCUN CÉTACÉ NE DEVRAIT ÊTRE GARDÉ EN CAPTIVITÉ OU EN SERVITUDE, ÊTRE SOUMIS À UN TRAITEMENT CRUEL OU ÊTRE RETIRÉ DE SON MILIEU NATUREL".
Voici quelques arguments reprochés au Marineland d'Antibes et autres parcs du même groupe détenant des cétacés :
- les orques seraient capturées dans leur milieu naturel puis mélangées dans les différents parcs du groupe, quelles que soient leurs provenances alors qu'il existe trois types d'orques : les résidentes, les nomades et les offshores.
- il n'est pas difficile de constater la taille ridiculement petite des bassins, en particulier de ceux des orques. La profondeur est de 11 mètres alors que dans son milieu naturel, ce géant des mers peut plonger jusqu'à 300 mètres !
- une durée de vie qui serait nettement inférieure à celle généralement constatée à l'état sauvage (10 à 15 ans contre 90 ans).
Et les critiques des défenseurs des animaux ne s'arrêtent pas là...
De la déception après l'émerveillement
Bref, moi qui en rêvais depuis si longtemps, je fus assez déçue du Marineland, surtout au moment du retour en lisant les propos du Dauphin Libre sur mon iPhone. J'ai découvert ce site en cherchant des précisions sur l'orque qui avait tué sa dresseuse, fait donc j'avais vaguement entendu parler quelques mois auparavant. J'y ai repensé car à la fin de la représentation à laquelle j'ai assisté, une orque a bousculé une dresseuse et l'a projetée en arrière. Ce fut assez impressionnant mais passa inaperçu.
Toutefois, je me dois de préciser que le spectacle des dauphins fut de loin mon préféré : les soigneurs semblaient vraiment attachés aux animaux et ceux-ci enchaînaient les pirouettes et acrobaties de façon admirables !
Mais il faut l'avouer, jusqu'où cela justifierait-il un mal-être des animaux ?
Voir le site du MarinelandVoir le site du Dauphin Libre