On a peu discuté sur la page orange, préférant le côté spontané de la rencontre. D’expérience (dingue, s’il existait un CV des sites de rencontres, ben le mien serait en béton), je sais que de longues discussions créent une illusion de complicité et donnent bien souvent une image de l’autre.
Alors, paf boum hue, allons-y pour une rencontre, puisqu’après quelques messages, le courant passe.
Et nous y voilà, face à face, devant un verre, moi un Ice tea, lui un thé menthe, d’un glamour extrême, à parler de tout et de rien, de nos vies, de nos rêves, de notre quotidien stupéfiant. Rien à signaler. Pas de coup de foudre en vue. Pas de coup de cœur. Pas même de coup d’un soir.
Juste une discussion sympa, fluide, intéressante, qui pourrait, qui sait, déboucher sur une complicité et une amitié. Sait-on jamais. Rien de plus. De mon côté, du moins.
Du sien aussi… Vu que j’en ai la confirmation définitive, claire et brutale lorsqu’il me lâche, entre deux gorgées de thé brûlant « tu vois, je pourrais obtenir des rendez-vous avec des filles superbes hein, des top biches de la mort qui tue, blondes, pulpeuses, minces, belles comme des déesses, enfin tu vois le genre quoi, mais ces filles-là, on voit de suite sur leur photo et en lisant leur profil que ce sont des chieuses de première. Tandis qu’avec toi au moins, ben je sais que ça sera cool ».
Ou l’art de se faire traiter de thon, l’air de rien.
De toute façon, il a tout faux : chuis une chieuse de première, moi aussi.
Na.