Je suis allée voir ce film avec mon frérot et je vous le recommande fortement. En fait, nous l'avons préféré à La Planète des Singes de 2001.
L'idée est d'expliquer comment les singes ont pu se retrouver au pouvoir. Il pourrait apparemment y avoir une suite, bien que rien ne soit encore décidé. On ne sait donc pas s'il s'agirait d'une continuité directe, d'un remake des autres films La Planète des Singes, d'une suite pour ces derniers...
Le film se déroule à San Francisco, dans un futur relativement proche. Tout commence avec des expérimentations sur des chimpanzés à GenSys, une entreprise pharmaceutique, pour créer un remède contre Alzheimer.
Le scientifique en charge du projet, Will, recueille chez lui le bébé de l'un des sujets du test, pour le sauver. Il s'aperçoit vite que ce chimpanzé, baptisé César, a des capacités impressionnantes: il résoud des casse-têtes complexes, comprend très bien le langage humain et s'exprime en langage des signes. Pendant plusieurs années, le scientifique l'élève comme son fils... jusqu'à ce qu'un incident persuade la justice qu'il est dangereux, et l'envoie dans un refuge pour singes.
Dans ce refuge, les singes sont maltraités et humiliés. César, qui au début a plus de similarités avec un humain qu'avec ses nouveaux compagnons d'infortune, va finir par mener leur rébellion...
Et si j'en dis plus, ce ne sera plus la peine d'aller voir le film!
D'abord je précise que ce film n'est pas aussi dur que la bande-annonce le laisse supposer. Ce n'est pas gai, évidemment, mais le parti-pris d'arrêter le film là où il se finit permet de ne pas quitter la salle avec un arrière-goût amer dans la bouche...
L'une des réussites de ce film repose dans les personnages de singes. Ce sont des acteurs humains qui leur ont prêté leurs expressions, ce qui permet d'avoir des individus vraiment différents les uns des autres. De plus le scénario leur accorde à chacun une personnalité propre.
Et puis ce qu'un anthropocentriste appellerait l' "humanité", disons l' "âme", des singes. J'adore notamment les scènes où César discute en langage des signes avec un orang-outang "de cirque", au refuge.
De manière générale, les personnages secondaires sont très réussis, chez les singes comme chez les humains. Le père de Will, atteint d'Alzheimer, et sa petite amie, soigneuse au zoo, mais aussi le responsable des singes à GenSys, sont des personnages magnifiques qui apportent beaucoup au film. Ils ont clairement un passé, une personnalité, et ne sont pas de simples faire-valoir.
Chez les singes, les principaux "leaders" sont également tout en nuances.
Une belle leçon d'humanité. Encore ce mot, mais je n'en trouve pas d'autre... Bref, un film magnifique qui mérite d'être vu, sur grand écran si vous en avez la possibilité.