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Pour mettre sept personnes dans un photomaton, il faut une bonne...

Publié le 14 août 2011 par Fabrice @poirpom
Pour mettre sept personnes dans un photomaton, il faut une bonne...

Pour mettre sept personnes dans un photomaton, il faut une bonne dose de bomba. Visages, pieds, mains, chapeaux, lunettes de soleil… L’important: faire acte de présence. Contribuer à l’événement. Générer un souvenir qui a un goût de rosé, un parfum d’olivier, une couleur de peau dorée par le soleil.

La dernière étape du voyage se passe en douceur. Après une courte ballade au pied des Alpes et une entrée fracassante dans le Vaucluse et ses routes sources d’attaque cardiaque. Arrivée dans le Lubéron sous le cagnard. Kakoueta chauffe mais garde le rythme. La route de Sault à Apt est source de régression mentale. Sept ans, un vélo sans roulettes, et le bout du monde pour destination.

Ledit bout de destination est une bicoque entourée d’oliviers, loin de toute civilisation. Dans la famille de K-Pu. Papa Tiger et son Triumph 900; Maman Mésange et ses ânes; Pizza-O-Miel, le chien de la maison, et sa folie furieuse. Qui colle à merveille avec la moyenne d’âge de six ans de la douzaine d’hurluberlus qui squattent la bicoque le temps d’un week-end. Deux trois tentes plantées autour de la piscine, au pied de jeunes oliviers. Matelas gonflables et draps en pagaille dans les chambres investies. Des valoches et des sacs à dos plein de bêtises et de blagues potaches.

Week-end entre potes cause départ de K-Pu chez les caribous dans une dizaine de jours pour un an. Minimum. Au moins. Pas moins. Peut-être plus.

Plus de K-Pu pendant douze mois.

Alors, pour célébrer, rien de tel que le confinement avec l’horizon pour murs et la verdure comme papier peint.

Et une guestlist de tout premier choix. Michou et Régine adoreraient voir cette crème faire le pied de grue devant leurs clubs.

Aucune chance. C’est bien dommage d’ailleurs. V’là l’ambiance dans les maisons de retraite des deux croulants.

Joujou qui installe son hamac au-dessus du vide. Se-Ra, fine comme un coton tige, qui se trouve obèse. Il n’en faut pas plus pour qu’Obélix devienne son sobriquet. Lal-1 couleur écrevisse, Leen-C et ses guiboles aiguillettes de poulet, Mateo le gosse-beau, Go-Mar Mowgli, Fresh-Fraîch’ bermuda et sa blonde brune, Jeu-deet et ses jeux débiles… Et d’autres encore.

Cette fine équipe à la peau dorée-blanche-rouge prend vite ses marques.

Une grosse ballade à Arles, pour les rencontres photographiques. En marge des expos, le photomaton et le tir photographique retiennent l’attention. Douce débilité.

Le rosé à tous les repas. Tapenade et poivrons marinés. Les anchois de Papa Tiger qui déclenchent une émeute à un apéro. Il y a les ânes de Maman Mésange que les plus courageux iront trimballer dans la pampa.

Un orque dans la piscine. Beaucoup de gens aiment le chevaucher.

Le marché de Noël du bled voisin. Une bien bonne idée en plein mois d’août. Dix stands qui vendent du cholestérol en barres et dix autres qui vendent des babioles. Les premiers remportent un franc succès dans la famille.

La guirlande d’ampoules multicolores au-dessus de la table, le soir. Pizza-O-Miel qui chasse les papillons de nuit.

Les jeux de société du samedi soir. Déballer un cadeau avec une chapka sur la tête, une écharpe autour du cou et des moufles aux mains est de l’ordre du possible. Le rosé et le blanc aident. Le Génépi aussi. Ou pas.

Au milieu, qui gère tant bien que mal ce joyeux et tendre et doux et délicieux bordel, il y a K-Pu. Qui fait à manger comme une maman. Qui a des vêtements d’été amples et légers qui laissent deviner sa peau dorée. Qui ricane beaucoup.

Qui a sa technique pour éviter les adieux larmoyants. Qui ne dit pas adieu. Ni au revoir.

À demain.

De toute façon, un tar-mo ne pleure pas.


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