Disparition du peintre franco-polonais Roman Opalka – Eléments biographiques et quelques œuvres

Publié le 17 août 2011 par Masmoulin

Roman Opalka

Roman Opalka au Jeu de Pomme

Le peintre franco-polonais Roman Opalka (1931-2011) qui allait avoir 80 ans est décédé en ce début du mois d’Août, en Italie où il était en vacances.

Le peintre est né en France, à Hocquincourt dans le département de la Somme. En 1935 ses parents décident de rentrer en Pologne. Il suit l’enseignement de l’ Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Puis il est enseigne l’art à la Maison de la Culture de Varsovie. Il est aussi professeur invité à Kunst Akademie de Dusseldorf et à Summer Academy de Salzbourg.  Il s’installe en 1975 dans le Lot et Garonne.

C’est en 1965, qu’il trouve son « projet de vie : 1965/1 à l’infini » Il entend matérialiser par la peinture le passage du temps. Sur ces toiles au format 196 cm x 135 cm en blanc sur fonds noir, il peint sans relâche en partant du haut à gauche les nombres dans l’ordre croissant, à raison de 380  nombres par jour.


Roman Opalka

Lorsqu’il a atteint le nombre 1.000.000 il a décidé d’introduire 1 % de blanc de zinc dans le noir de ses fonds. Les chiffres sont quant à eux, peints en blanc de titane. Puis il se fait photographier, de face, dos à la toile qu’il vient de peindre, en tenue blanche, avec au fil du temps sa chevelure qui blanchit. Il a ainsi réalisé des centaines d' autoportraits

Il exposait régulièrement partout dans le monde et ses œuvres figuraient dans de nombreuses collections et musées. Il avait reçu plusieurs prix et était commandeur dans l’Ordre des Arts & Lettres

Actuellement et jusqu’au 2 octobre,  on peut voir  l’exposition le vertige de l’infini à Thonon-les-Bains à la Thonon les Bains à la Chapelle de la Visitation.

Voici deux spécimens de son "histoire de chiffres". Il fallait y penser mais . . . .on en pense ce que l'on veut. De mon point de vue, ce qui est intéressant c'est le concept, l'approche que l'on peut qualifier de réflexion philosophique, sur le temps qui s'écoule inéluctablement

Pour le reste, les critiques ne tarissent pas d'éloge . . . alors!

Romain Opalka

Roman Opalka