Comme aurait pu le dire René (non, pas René des Musclés, l’autre) : je suis en vacances donc j’ai du temps donc je ponds du billet.
Les schtroumpfs,
Faut que je te raconte le dernier mariage où j’ai sévi.
Je suis sûre que tout le monde a déjà vécu ces journées qui commencent à 5h30 et finissent à la même heure le lendemain.
Les garçons demandent toujours : mais pourquoi si tôt ?
Parce que, en général, c’est assez mal vu de brancher son fer à lisser sur une prise micro de l’église une demi-heure avant la messe, hein.
(première parenthèse : en fait il faut que je te dise, je devais partir avec deux garçons de Paris. J’ai envoyé des mails, fait deux-trois blagues. Le conducteur a dû se dire que j’avais les fils qui se touchent, et je me suis donc finalement retrouvée à partir avec deux couples de Versailles. A jeun, rapport que y’avait pas une seule boulange d’ouverte sur le chemin, une misère).
(deuxième parenthèse : bon, il faut quand même que je raconte qu’on avait rendez-vous à 8h30 à Versailles-Montreuil, que j’y étais à 8h10, sauf qu’un des couples a mal noté un truc et nous attendait à Versailles-Chantiers. Que c’est à l’autre bout de Versailles. Que je me suis traversé Paris avec ma robe, mon sac, mon chapeau et mes partitions pour aller à St Lazare et prendre le train pour Versailles-Montreuil. Alors que pour aller à Versailles-Chantiers le train est à Montparnasse. Qui est environ juste à côté de chez moi. Que donc j’aurais pu gagner au moins 45 minutes de sommeil et remettre un coup de fer à lisser sur mes cheveux qui commençaient à mousser grave à cause de la rosée du matin. J’étais donc légèrement COLÈRE).
13h : après 5h de route sous une pluie battante, je me dis que c’est foutu pour mon brushing et que je vais avoir l’air d’un caniche à l’église. Un caniche en robe orange à volants.
15h30 : entre le marié, la famille du marié et celle de la mariée, l’assemblée à versé l’équivalent d’un mois de précipitations pendant la messe, et pendant ce temps-là il fait 70° dans ma robe. Mon brushing n’aimant ni la chaleur ni l’humidité, je crains pour sa vie.
17h : à la fin de la messe, je suis en nage, en pleurs, en fatigue, en robe orange chiffonnée. Je ressemble donc véritablement à un caniche en robe à volants. Et surtout j’ai TRÈS faim.
De retour dans la voiture, je me farcis la conversation d’un couple de jeunes mariés qui raconte son mariage à un autre couple de jeunes mariés qui s’en cogne tout en débriefant sur le mariage auquel on vient d’assister. Je décide de m’endormir sur l’épaule de ma voisine et de lui baver sur sa robe en signe de rébellion.
Au dîner, j’ai un représentant du « complexe du mètre 72 » qui m’explique que le vin qu’on nous a servi est un vin blanc sec alors que je lui soutiens qu’il est liquoreux. Mes yeux lui disent « ta gueule petit nabot », ses yeux me disent « tais-toi, femme, tu ne sais pas de quoi tu parles ». Évidemment, j’ai raison.
Bon après, j’ai repris un verre, j’ai essayé de me faire des piercing de nez avec les décorations de table pour amuser mon voisin, j’ai failli en avaler une, j’ai du me moucher dans ma serviette pour la faire sortir et mon voisin très amusé a décidé de m’en mettre dans le décolleté. J’aurais dû prendre plus de fromage et moins de vin.
Encore après j’ai dansé avec un témoin du marié et c'était très bien.
Voilà. Le témoin du marié n’a toujours pas appelé, mais après tout il a raison, je me tiens très mal à table.