**Bavaro est une plage de République Dominicaine, située sur la côte nord de Punta Cana, donnant sur l'océan Atlantique. Plage très longue de sable blanc plantée de cocotiers, elle est protégée par une barrière de corail.**
AeropuertoInternacional
Je suis avec ma femme, ma fille, mon garçon et 30 amis! La grande porte de l'avion d'Air Transat vient de s'ouvrir devant nous comme la caverne d'Ali Baba! Deux bières, deux p'tites bouteilles de champagne plus tard, mon premier vol s'est passé comme un charme. Tellement que je croyais être devenu un pilote de l'air!
Une fois la grande porte ouverte, l'air chaud nous est tombée dessus comme la misère sur le pauvre monde. Cet air ne nous a pas lâché du voyage, elle est restée avec nous jusqu'au retour dans l'avion le samedi suivant! J'ai mis le pied sur le sol, ce fut un moment chaotique. La chaleur, les palmiers, les Républicains, les autres voyageurs, du monde partout, des avions autour de nous. Je suis heureux d'être au milieu de ce chaos, je savoure chaque seconde et chaque bouffée d'air chaud!
On attend nos bagages, la sueur me souhaite la bienvenue. Mon linge est littéralement collé sur ma peau et peut-être même dans mes os! Il fait 41 degrés à l'ombre. Un porteux de bagages se garroche littéralement sur les miens. Il me parle en espagnol, c'est normal on est en République, mais moi je comprends rien alors mon premier réflexe, je lui réponds en anglais!
Il me regarde et me dit : si si.
Il m'amène jusqu'à l'autobus nolisé pour notre gang. Notre belle gang de fous! Je donne à ce Sénior porteux de bagages ma première piasse américaine!
Nous roulons à tombeau ouvert jusqu'à notre complexe hôtelier. Car, en République, avoir son permis de conduire c'est une question d'avoir deux bras, deux jambes et deux yeux, pour le reste ce n'est d'aucune importance!
Alors notre Gilles Villeneuve basané roule vers la destination. On s'arrête à mi-chemin, car notre guide va nous acheter de la bière locale. J'ai bu dans l'autobus ma première ''Presidente'', la première d'une longue série!
De ma fenêtre, j'ai vu la déchéance d'un village. J'ai vu la pauvreté, des clôtures barbelées en quantité industrielle, du monde nus pieds, des cours à scrap, des chiens errants, des boutiques d'infortune, des enfants crottés par la vie, des vieux chars, des mobylettes qui échappent du gaz, des hôtels abandonnés, des cabanes qui servent de maison… et dire que moi je m'en vais au paradis toutes dépenses payées à deux pas de leurs domiciles!
Grand Palladium Resort and Spa
Notre autobus s’est stationné devant notre château! Moi,
petit-fils de pauvres de père en fils, j'étais devant un château qui serait pour moi une semaine de temps! La vie est bonne avec moi, que je me dis à ce moment précis! Dans le lobby nous attendaient les futurs mariés avec coupes de champagne, rien de moins! Faut savoir que le but de ce voyage de groupe était le mariage de mes amis Daniel et Christine (Dan et Cricri pour les intimes).
Nous nous sommes dirigés vers notre chambre, question de prendre une bonne douche et de visiter notre nid d'amour pour la prochaine semaine. Nous étions quatre dans la chambre no 1222. Nous étions comme les mousquetaires, prêts à affronter le buffet, le soleil, la mer, le bonheur, la chaleur, et un pour tous et tous pour un, viva la familia!!! Note chambre est belle, petite, mais belle. Il y a même un p'tit frigo juste pour nous rempli tous les jours de Presidente, coca-cola, eau et liqueur à l'orange! Il y a aussi une douche téléphone pour appeler de l'eau froide ou chaude. Ce fut probablement l'objet fétiche de ma fille pendant ce voyage!
On arrive au buffet avec tous les autres. L'ambiance est féérique et tout le monde a le coeur à la fête! Mon p'tit coeur à moi, il est rempli de guirlandes, de ballons, de confettis, et il est en train de me pousser un nez de clown par-dessus mon nez! Le buffet est grandiose, on aurait pu nourrir un régiment, que dis-je, une armée complète! Du manger partout, je me sentais comme les Romains un soir de grande fête organisée par Jules César! Ça parle toutes sortes de langues autour de moi, sauf en français, et ça fait du bien! J'ai vraiment l'impression de ne pas être chez nous! Une fois le ventre bien rempli, on s’est dirigé vers le lobby, lieu de nos rencontres nuptiales...
Cerveza
La semaine s'annonce lumineuse et, au pied de l'hôtel du bar, j'ai béni ma première bière! J'étais devenu l'apôtre de la fête. En fait, nous étions plusieurs apôtres à bénir la Presidente! On a dansé comme le feu autour de nous-même et autour de la musique dominicaine! Le bonheur battait au rythme de nos hanches pendant que nos enfants couraient de joie partout dans le lobby! Notre belle gang de fous s’était déjà approprié le lobby! Nous n’étions pas en feu, nous étions devenu le feu. C’était le signe du début d'une belle aventure!
Une fois la soirée bien entamée, une fois la nuit venue, ma femme au bout de son rouleau et mes enfants au bout de leur rouleau ont réclamé leur chambre. Je suis allé les porter et j'ai aidé ma femme à mettre ces beaux enfants au lit. J'ai pris quelques bills de l'oncle Sam dans le ''safe'', question de donner des pourboires aux serveurs et serveuses du Grand Palladium. J'ai donné un bisou à ma blonde, j'ai refermé la porte de ma chambre et je me suis transformé en bête de fête! J'étais devenu ''Big Papi'', un genre de David Ortiz, mais version plus maigre!
J'ai rejoint mes amis au charmant petit piano-bar l’Hemingway, appelé ainsi en l'honneur de l'unique Ernest Hemingway, grand écrivain américain.
Il y avait, autour de la table, moi, Moose, Éric, Mr Banville, Marie-Claude, Oli, Stéphanie, Mathieu mon Italo-Québécois préféré, Virginie, Julie, Catherine et son minou doré! Nous avons tordu quelques ''Presidente'' jusqu'à la dernière goutte...
Un moment donné, dans le festival de houblon, j'ai regardé le Moose :
-Moi ''Big Papi''
Hey Moose, d'mande au pianiste de nous jouer ''Chariot of fire''!
- Moose (incrédule)
Hein? C'est quoi ça ''Chariot of fire'' ???
J'suis sûr qu’il ne connait pas ça!
-Moi ''Big Papi''
J'te dis, même toi tu vas connaître ça à la première note.
Le Moose s'exécute et fait sa demande spéciale...
Quelques minutes plus tard... le joueur de piano aux doigts de fée, mais aux allures de linebacker au football, touche les noirs et les blanches de façon magistrale pour entonner Chariot of fire !!!!
Le Moose est sans le mot. Il me regarde avec un grand sourire et me fait signe qu'il la connait! Moment magique à l’Hemingway bar... On a fredonné l'hymne en groupe, nous la belle gang de fous que nous sommes! Ha oui, j'oubliais de vous dire que mon ami Éric a brisé le fameux minou doré... à suivre… On a fini la soirée dans la piscine, tout habillé! J'étais presque dans mon costume d'Adam... il ne me restait sur le dos que mes magnifiques boxeurs rouges. Punta Cana est encore sous le choc au moment où j'écris ces lignes!!!
À SUIVRE....