… non, je ne vais pas parler des affreux coffres gris zébrés jaunes qui ornent le bord des routes et prennent quelques jolis clichés automobiles et vous les font payer le prix fort parce que vous avez dépassé de quelques kilomètres/heures la limitation (genre 53 en ville au lieu de 50, c'est moche, mais non, ce n'est pas le sujet).
Je vais vous parler d'orthographe, de convention et de norme rédactionnelle, de règles à suivre pour bien écrire. Il fût un temps que les moins de 20 ans n'ont pas connu : le début du langage abrévié, rogné, décapité, trucidé. En ce temps là, ohhhh oui, je l'avoue j'ai fauté mainte fois, me laissant aller à la facilité ortographik du mot mal écrit avec l'excuse « ça va plus vite quoi ! ». Lorsque j'ai commencé à envisager de devenir institutrice, j'ai immédiatement repris les bonnes habitudes qu'on m'avait enseignés à l'école et donc écrire correctement selon la norme et je m'insurgeais même en voyant les ignobles fautes que les autres pouvaient faire. J'avais envie de faire bouffer un Bescherelle. Oui, en dépit des fautes que vous pouvez apercevoir assez souvent sur mes blogs, moi aussi j'ai eu mon moment « je suis une orthogriste ».
Le problème c'est que, si je voyais les fautes des autres, je ne voyais pas les miennes pour une simple et bonne raison : quand on écrit un texte, sur l'instant, on est beaucoup plus concentré sur le fond que sur la forme, et parfois, comme on connait bien son texte, on le lit sans le lire, je dirai même que quand on le relit, on le « récite ». Du coup, beh, on voit pas les fautes, tu piges ?
Quand j'ai eu conscience de ce fait, j'ai arrêter de crier à l'ignominie quand il manquait un s à droite à gauche parce qu'après tout, je trouve qu'il est important de valoriser d'abord la créativité et la communication. Bref...je laisse le plaisir aux autres d'être intégristes de l'orthographe et de s'indigner des fautes qu'ils peuvent trouver à droite à gauche en se vantant d'être des perfectionniste de l'écriture.
Ceci étant, tout ça ne veut pas dire que j'encourage les gens à faire des fautes d'orthographe. Je dis juste que parfois faut lâcher un peu du mou. Rester zen. Et avant d'attaquer tête baissée se dire que, quand les gens écrivent pour un blog, ce n'est pas pour faire de la perfection, c'est pour s'exprimer librement et qu'oublier parfois une ou deux petites règles d'orthographe, même les plus simples, les plus évidentes, les plus connues, ce n'est vraiment pas la fin du monde et que la tolérance zéro dans ce domaine c'est juste un peu comme les radars qui flashent à 53 au lieu de 50 et oublient qu'on est humain et donc que l'erreur nous est naturelle...Enfin, maintenant c'est ce que je pense parce qu'en vieillissant je m'assagis, si si, je t'assure, je m'assagis.
Mé dela a écrir com sa fo pa poussé mémé san déconé. Alé zi indigné vou, cé feun !