C'est comme jouer aux échecs. Il faut savoir anticiper les mouvements de l'adversaire. Savoir le déjouer. Savoir le vaincre. Or, mon adversaire est de taille et malheureusement, je suis incapable de prévoir ses coups. Bons ou mauvais. C'est comme ça. Actuellement, je suis dans une situation désespérée et je bûche fort pour garder la tête hors de l'eau.
J'espère que tout se passera bien. Je ne peux rien dire de plus ici, sur cette page mais si c'est positif, vous le saurez bien assez tôt. Ma situation financière en dépend. Le moral aussi, sans aucun doute. Et si ça ne fonctionne pas, si jamais le plan B venait à échouer, je ne sais pas ce que je ferais. Je capoterais. Je paniquerais à coup sûr.
Il me faudra alors trouver un plan C. Une issue de secours. Comme dans les édifices publiques, les autobus, les édifices à logement. Il me faudra trouver une solution de rechange. Et au plus vite. Ça presse.
Je dois me sortir de cette mauvaise passe et pourtant, ma vue s'embrouille à force de regarder dans toutes les directions à la fois. Comme je le mentionnais ailleurs, j'ai un mal de crâne épouvantable. Des points de pression qui semblent provenir de partout à la fois. Terrible et douloureux en même temps. Un cauchemar à n'en plus finir.
En ce dimanche du 21 août, il pleut des grains et il fait très chaud. Dans cinq jours, je vieillirai à nouveau. Il me restera trois autres années pour atteindre le demi-siècle. Si je pouvais, je donnerais le peu que je possède pour revenir en arrière. Pouvoir utiliser une machine à voyager dans le temps et changer mon passé. De réparer mes erreurs.
Pouvoir, je terminerais mes études collégiales. J'accepterais la proposition du recruteur pour les Forces Armées canadiennes. J'essaierais de ne pas tomber malade et je réussirais ma formation comme technicien ambulancier au cégep Ahuntsic. Je tâcherais de rendre mes parents vraiment fiers de moi.
Je ne me marierais pas. Du moins pas aussi tôt et pas avant de bien connaître l'élue de mon coeur. Avec l'un de ces boulots, je pourrais me permettre d'acheter une maison et de connaître le bonheur auquel j'ai droit. Je ne suis pas si différent des autres après tout. Ce que je veux, c'est aimer et être aimé comme je suis. C'est tout.
Je ne demande rien de plus sinon que la vie soit toujours belle. Que tout aille toujours pour le mieux. Que le monde ne connaisse jamais la famine, la guerre, la cupidité, la maladie (mentale et physique), la jalousie mal placée, la déception, la haine, la mort. Mais cela, tout le monde le sait, n'arrivera jamais.