Ah, on en a lu, des livres de la Rentrée.
On en a aimé certains dont on reparlera peut-être ailleurs ("Tout, tout de suite" de Morgan Sportès, "Avant de disparaître" de Xabi Molia, "Assomons les pauvres !" de Shumona Sinha, "Retour à Killybegs" de Sorj Chalandon, "Galveston" de Nic Pizzolatto).
On en a détesté d’autres dont il ne sera temps de parler que si par miracle ils font leur chemin dans le monde.
On en a critiqué, même, parmi "ceux-en-vue" (qu’il soit permis d’écrire ici que "La question finkler" de H. Jacobson est verbeux au possible, et qu’il faut un certain toupet pour vendre 15 euros le dernier d’Ormesson, habile compilation d’écrits de Napoléon qui compte à peine plus de signes que l’Indignez-vous à 3 euros de Stéphane Hessel).
Bref ! Pas grand’chose de très nouveau sous le soleil… Et soudain, après une pause à l’ombre d’une jeune fille en robe à fleurs, un livre d’il y a dix ans descend d’un arbre à lettres jusque dans notre chaise longue.
"Europeana", ou la réécriture très (très) libre du siècle dernier sur notre vieux continent qui sait encore enfanter des langues nouvelles, sans virgules et sans pantalon.
(Patrick Ourednik, Europeana – Une brève histoire du XXe siècle - Allia, 2004)
Louées soient les éditions Allia, dont les livres, qu’on se le dise, sont tellement plus beaux et souvent moins chers que la plupart des éditions de poche.
Ils sont même très bons, parfois.
Chapeau.