Oui, je sais, j'avais dit que je ne parlerai plus du Canada mais c'est dimanche alors c'est billet doux et c'est billet qui ne compte pas...
Je viens de relire le journal de bord que j'ai écrit pendant ces quinze jours. Oui, oui, messieurs, dames, je me suis astreinte à une écriture quotidienne de nos aventures que j'ai même complétée avec les petites astuces ou les bonnes adresses.
Bref, voici quelques petits morceaux choisis tout en douceur bien sûr !
5 août
... Et puis, ce soir, pour lui donner du courage pour rentrer à l'hôtel, j'ai dit à P'tite Louloute que je raconterai à tout le monde combien elle avait bien marché, sans râler, malgré la fatigue du voyage et de la journée, et qu'elle m'avait vachement impressionnée. Elle m'a demandé si c'était utile tout en rajoutant " tu fais comme tu veux", genre " je ne veux pas que cela soit dit que je l'ai réclamé mais n'oublie pas de bien le dire, hein !"...
8 août
... Quand j'ai reconnu La Moufette dans sa voiture, j'ai poussé un cri et elle aussi. Je pense que tout le monde sur la place a fait un arrêt sur image ! P'tite Louloute a eu honte de moi, la pauvre ! Je ne pensais pas que, juste en la revoyant, ça déclencherait une telle bulle de joie ! On s'est fait la bise et c'était comme si on s'était quittées hier... sauf que, maintenant, elle a l'accent québecois...
9 août
Cette nuit, je me suis réveillée et je me suis aperçue que la main de P'tite Louloute s'était glissée dans la mienne durant notre sommeil... C'est magique ! Elle est encore un peu petite, l'air de rien... C'était tellement doux et plein d'amour comme geste !
11 août
Ce matin, j'ai été réveillée par les bruits feutrés des gouttes d'eau qui s'écrasent sur la toile du tipi. Finalement l'orage n'aura pas été trop fort mais quel dommage, la visite n'a pas eu le même charme que si le soleil avait bien voulu se montrer ! Ce bruit de pluie est doux. J'étais bien, là, dans mon duvet avec P'tite Louloute qui dormait encore juste à côté de moi. Petit moment de solitude accompagnée...
13 août
... Je ne sais pas ce qui s'est passé mais quand j'ai vu arriver les soldats en kilt au son de leur cornemuse, les larmes ont jailli et je ne pouvais rien arrêter. P'tite Louloute n'a rien vu. En revanche, quand elle m'a demandé pourquoi, en France, les chefs ne vérifiaient pas la tenue de chaque soldat, je lui ai expliqué qu'ils le faisaient mais qu'en revanche, nous, nous ne faisions pas de relève de la garde publique comme eux mais que j'étais certaine que Le Colonel, le premier mari de Vilaine-marraine-la-fée, le faisait aussi à l'époque.
Pourquoi ai-je pensé si fort à lui ? Pourquoi sa pensée s'est imposée à moi ? Je n'en sais rien mais, une chose est sûre, ça a rajouté à mon émotion ! Le Colonel, je ne t'ai pas oublié...
17 août
Tout à l'heure, devant les chutes illuminées, P'tite Louloute m'a dit : " Je suis heureuse avec toi, Maman". Pour ces petites secondes extraordinaires, pour ces instants où tout l'univers concorde pour que tout soit parfait, la vie vaut la peine d'être vécue...
A bientôt !
La Papote