L’autre jour, une petite fille, au détour d’une rue, m’a raconté une belle histoire. Voulez-vous que je vous la raconte ?
« Il était une fois un village niché dans une vallée de la cordillères blanche où vivait Sofia, Ivan, Manuelo, ainsi que d’autres, Amelia y compris. Un jour une prédiction leur annonça que l’île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul Amelia resta. Elle voulait rester jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de sombrer, Amelia décida alors d’appeler à l’aide.
Ignacio passait à côté d’Amelia dans un luxueux bateau. Amelia lui dit, « Ignacio, peux-tu m’emmener? » « Non car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi. »
Amelia décida alors de demander à Pedro, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, « Pedro, aide moi je t’en prie ! » « Je ne puis t’aider, Amelia. Tu es toute mouillée et tu pourrais endommager mon bateau. »
Soledad étant à côté, Amelia lui demanda, « Soledad, laisse moi venir avec toi. ». « Ooh… Amelia, tu sais je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seule ! »
Emilio passa aussi à côté d’Amelia, mais il était si heureux qu’il ne l’entendit même pas l’appeler !
Soudain, une voix dit, « Viens Amelia, je te prends avec moi. » C’était un vieillard sur lequel le temps avait passé qui avait parlé. Amelia se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’elle en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla. Amelia réalisa combien elle lui devait et demanda à un passant « Qui m’a aidé? » « C’était Tiago » répondit celui-ci. « Tiago? Celui sur lequel le temps s’écoule comme l’eau du Rio Rimac » s’interrogea Amelia. « Mais pourquoi Tiago m’a-t-il aidé? » Le passant sourit plein de sagesse et répondit : « C’est parce que seul Tiago est capable de comprendre combien Amelia est importante dans la vie. »
GG
Texte évoquant l’exode rural péruvien, Soy provinciano est devenu l’hymne de tous les provinciaux s’étant installés à Lima: « Je suis un provincial, je me lève très tôt pour aller travailler avec mes amis. Je n’ai ni père ni mère, ni un chien à mes côtés. Je n’ai que l’espoir de progresser. Je cherche un nouveau chemin dans cette ville où tout est argent et méchanceté. Avec l’aide de Dieu, je sais que je triompherai et avec toi mon amour, je serai heureux, oh je serai heureux. »
boebies, interlignage.fr