Pour la démocratie, contre la tutelle!

Publié le 29 août 2011 par Docteurho


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">Monsieur Younes Benmoumen (1)


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">J'ai beaucoup apprécié votrearticleen réponse à la chronique de Laroui, quoi que je n'aie pas été d'accord sur la manière de celle de Larbi. Au fond, tous les trois avez raison, sauf que sur la forme, le verbe peut être à double tranchant si l'on considère le caractère de celui qui en use pour formuler telle ou telle idée. Je pense qu'aujourd'hui, les marocains n'ont pas besoin de tutelle, dans un sens comme un autre, et qu'il leur faudra comprendre leur importance en tant qu'individus pour que leur chemin puisse s'ouvrir devant eux. C'est à mon avis ce qu'aurait pu dire Laroui et ce que j'affirme personnellement sans problèmes, puisque si l'Etat est responsable, l'Etat n'est pas venu de rien, il est fait aussi de ces marocains qui souffrent aujourd'hui encore plus qu'hier! 


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">Je sous-entends que pour moi, la démocratie n'est pas factorielle aux seules formations politiques, ou à l'Etat ou à la monarchie, mais que c'est une affaire de TOUS les marocains, dans leur simple appareil, c'est à dire leur être! Je conçois durement, qu'il est un chemin à faire, et que l'on ne peut le marcher qu'à l'unisson, et justement, ceci n'est ni un mantra, ni une litanie, mais la vérité toute faite d'un peuple qui ne sait pas ce qu'il veut, tant qu'il n'y a aucun rapprochement entre l'élite (abstraite quoi qu'on en pense) et les basses couches de notre société! 


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">Au tout début de tout cela, avec tout le bruit qui a été fait autour de la situation de notre pays, par rapport à tous les autres qui ont réussi leur révolution, je croyais réellement au changement durable et à l’implication de toutes les forces vives de notre cher maroc, dans un processus d’une évolution promise depuis toujours, mais jamais acquise, tout au long des différentes expériences et phases politiques et historiques que nous avons traversées. Sauf qu’au fil du temps, ce que j’ai vu, ne m’a pas laissé le choix, – non que je sois un makhzanien, comme certains aiment à m’appeler, mais parce que je suis aussi un marocain parmi tous les autres- j’ai compris qu’il y avait toujours une nuance non faite, entre la réalité et l’utopie de ce changement, que tout le monde veut opérer, que tout le monde exige, mais que personne ne provoque réellement, sans prendre ce peuple en otage, ou limite le placer sous une tutelle quelconque ! Si c’est cela la démocratie, non merci, parce que supposer qu’on a raison, juste parce qu’on croit être capable de dire des choses, en roulant les R, ou parce qu’on se dit militant, c’est du dogme de pensée dont on n’a plus besoin. Nous savons tous lire dans le sens du poil, comme il nous arrange, mais nous ne savons pas encore nous écouter en priant, et hélas, c’est ce qui nous manque à tous !


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">Aujourd’hui, si quelqu’un a besoin de comprendre son poids, c’est le marocain moyen, c’est la base de cette pyramide sociale dont nous sommes tous un peu issus, quel que soit notre niveau, puisqu’une société de se dissocie pas réellement, si elle peut être cartographiée, parce qu’une société se partage les tâches et comme il y a un intellectuel ou un jeune loup capable de manier le verbe et jouter dans les arènes politiques ou celles de l’esprit, il y a le manant qui lui n’est pas dépourvu de voix, puisque si sa condition, le prive de éloquence, il contribue à un équilibre non assumé par, justement, ceux qui usurpent son opinion. La vraie société, est celle où l’intellectuel comprend que parler pour les autres est un devoir, parce que lui aussi leur doit son pain, et où l’Etat n’est pas seulement un ennemi, mais une équipe que tout le monde supporte, voire mieux intègre ! Je n’aime pas les râleurs, encore moins les usurpateurs de la pensée, mais j’apprécie beaucoup la jeunesse de mon pays, une jeunesse à qui je fais confiance et que j’appelle à ne pas commettre les mêmes erreurs que les « vieux » qui, ne l’oublions pas, ont été jeunes un jour aussi, mais ne se sont pas remis en question avant que ce soit cousu de fil blanc.


font-family:"Arial","sans-serif";color:#222222">A bon entendeur !

 (1) Membre de CAPDEMA

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