– Dieu existe, mais son existence existe-t-elle ?
Voilà comment résumer le coup de génie qu’émet Carl Gustav Jung. Comprendre que la croyance est création et la création réalité. Mais que cette réalité n’est pas obligatoirement ni tangible, ni vérité. A tel point que cette réalité peut-être une existence aussi bien qu’une non-existence, ou tout simplement un doute.
– Le mal est essentiel. Sans le mal, il n’y a pas de narration.
– Le paradoxe d’un peuple avili, c’est que tout lui reste possible : il sait ce qu’est espérer et croire, aussi il saura, le moment venu, réaliser.
Nos pays, si développés soient-ils, ne sont que de dérisoires automates, soumis à une complaisance crasse, incapables de désirer un quelconque changement et, plus encore, d’y procéder.
– Les sacrements ne sont qu’une masse de faux symboles.
Ils jalonnent une vie selon des années bien plus que selon une véritable conscience ou un accomplissement, et le fait qu’ils soient célébrés en groupes les rend d’autant plus caduques. Seul le cheminement solitaire, la pérégrination de l’être, est légitime pour prétendre à une évolution, à une mystique. Le reste n’est que tribulations plurielles.
– L’archétype n’est légitime que s’il est tragique.
Sans cela, il devient caricature, absurde, à la fois risible et négligeable.