Ainsi qu'on pouvait le prévoir, ou le redouter, l'été a été particulièrement difficile pour les boursicoteurs et autres spéculateurs. Les principales places financières mondiales ont accusé le coup de la dévaluation de la "note" des Etats-Unis, englués dans un budget impossible à boucler et des déficits abyssaux. Le bon vieux Cac 40 a une nouvelle fois touché le fond, pendant que nous nous prélassions tant bien que mal pendant nos congés. Et la situation est plutôt pire pour nos voisins espagnols, italiens, irlandais, grecs.
je crois que nous avons tous des difficultés à comprendre quelles conséquences ces soubresauts du monde financier engendrent pour notre vie quotidienne. Le très officiel Insee vient pourtant d'en apporter la preuve : les crises financières touchent en premier lieu les plus pauvres d'entre nous. Entre 2008 et 2009, la précédente crise des marchés financiers a accentué dans notre pays l'écart entre les pauvres et les riches. Soyons plus précis : le niveau de vie des ménages les plus aisés a progressé durant cette période, pendant que le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté a progressé.
Il y a fort à parier que les désordres de l'été 2011 toucheront une nouvelle fois les plus démunis d'entre nous, et qu'au bout du compte, ils profiteront aux plus fortunés. On apprend ainsi en cette période de rentrée scolaire que les fournitures scolaires viennent selon la confédération syndicale des familles de faire un bond de plus 8 % à la hausse. C'est sur ce type d'indice que le portefeuille des plus pauvres souffre le plus : les cahiers, les gommes, les crayons, le cartable d'un enfant sont une dépense autrement plus redoutable pour un ménage de deux enfants gagnant 1833 euros par mois (seuil de pauvreté relatif 2006) que pour un ménage de deux enfants percevant 6500 euros par mois (seuil de la richesse selon un sondage Ipsos en 2010).
Pour en savoir plus, je vous conseille de vous référer à cet excellent article : http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/08/30/le-niveau-de-vie-des-menages-les-plus-modestes-baisse-celui-des-plus-aises-augmente/