Cet être, cet animal est à la base charmant. Quoi de plus gentil. Quoi de plus mignon. De plus inoffensif qu'un écureuil. Et bien, arrête de regarder des dessins-animés débiles pour gamins attardés !
Une colonie d'écureuils est une arme de destruction inter-galactique. Une véritable armée.
Ouais, je me remettais à peine de la branlée de Flitkova (ça sentait encore le cochon grillé) que je m'en prenais une seconde. Après avoir voulu bien faire en plus. Tu dois te dire que je suis un branleur. T'as peut-être bien raison. Attends quand même de lire mon histoire avant de tirer des conclusions hâtives.
J'étais entrain d'écrire un truc de dingues dont moi seul ai le secret. J'étais super-chaud. T'imagines même pas comment. J'avais aligner 3 phrases dantesques en moins d'une heure. Un best-seller était entrain de naître. Le luxe apparaissait devant moi. Ma cabane sordide se transformait en un palace de dictateur. Les flashs des journaleux m'éblouissaient. Je les snobais en faisant un gros doigt d'honneur à la Rock Star sous coke. J'entamais ma quatrième ligne lorsque je fus interrompu. Les écureuils que j'avais réussi à coloniser s'emballaient.
Gniiiiiiiiiiiikkkkk, gnikkkkkkkkkkk. Ils étaient affolés, agglutinés les uns contre les autres.
M : Y a moyen d'écrire ici ? Je suis en pleine création cosmique. Ne venez pas me déstabiliser.
Ils n'arrêtaient pas.
M : Lequel je bouffe en premier ?
Un écureuil sorti fièrement du groupe. Il cria : "Moi ! Nous tenons la chauve-souris en otage".
Je restais abasourdi. Un écureuil parlant c'est pas courant. Un écureuil super musclé parlant, ça l'est encore moins !
M : La chauve-souris ?
E : Ouais, montrez-lui les gars.
Ils s'écartèrent et je vis une chauve-souris rousse. Elle hurlait "Tchewwy, Tchewwy". Je devais la sauver.
M : Lâchez la chauve-souris. C'est entre vous et moi. Elle n'a rien avoir là-dedans OK !
E : J'ai une meilleure idée. Je vais te botter le cul et on va tuer la chauve-souris. Qu'est-ce tu penses de ça Montishow ? C'est pas une putain de bonne idée qui est bonne.
Il cracha violemment par terre et s'essuya la gueule.
M : T'en fais une affaire personnel !? OK. Je vous bouffe quand je veux et où je veux. Viens te battre si t'es un homme, l'écureuil.
Je n'aurais jamais du dire ça. A peine, j'eus terminer ma phrase qu'il se jeta sur moi. Ses comparses en furent de même. Une centaine d'écureuils tentaient de se rebeller. Emportés par leur rage, ils oublièrent la chauve-souris. Submergé, je courais dans la cabane. La chaine qui me retenait s'enroulait autour des quelques meubles de la pièce.
M : Sauve-toi chauve-souris. Vole, vole...
Éprouvée elle mis du temps avant de décoller. Fou de rage, le chef des écureuils beugla.
E : Nom d'une putain de noisette en mousse, vous avez oublié de la tenir ! Bande incapables. Attrapez-la ! Vous êtes la honte de notre espèce.
Ils se retournèrent dans a direction de la chauve-souris. Trop tard. Elle s'était envolée. Elle en avait profité pour fuir par le toit délabré. En n'ayant rien fait, j'avais sauvé la chauve-souris. Un miracle en soi. Le chef d'écureuil était furibond. A ce moment, j'étais compressé contre la poutre du cabanon. La chaine avait eu raison de mois. Je n'avais plus aucune alternative. Je devais encaisser comme un grand.
E : Tu vas nous le payer Montishow.
Ils se dirigèrent tous vers moi. J'entendais Ian Curtis dans ma tête. J'aurais aimé lancer un SOS. Que quelqu'un vienne me sauver.
E : On commence par où les gars ? Les fesses ou le bide ? C'est quoi le plus gras chez un homme ? Tout a l'air gras chez ce gars.
M : Et ! Ce sont des muscles. T'entends....
E : Mouais. Ils disent tous ça. Bon appétit les gars.
Je faisais mes prières quand tout à coup, la porte du chalet s'ouvrit. Dans la lumière, je vis Flitkov. C'était la première fois que je fus heureux de le voir.
F : CA ETRE QUOI ? BARREZ VOUS SALOPERIES.
Flitkov fit déguerpir les rongeurs. Ils prirent la fuite.
E : Tu nous le paieras Montishow ! Je le jure sur la tête de tous les noisetiers de cette planète.
M : Héhé, t'es pas le premier à me le dire. Bon voyage, du gland.
J'étais soulagé. J'avais encore failli y passer. Ma 2ème colonie d'écureuils venaient de se barrer. Je devais reprendre le travail à zéro. Mais j'étais heureux. Flitkov me détacha.
F : MA SOEUR ETRE UN PEU DUR AVEC TOI. REGARDE JE TAI APPORTE UN COMICS POUR TOI. CA ETRE BATMAN. CHUT, TOI PAS DIRE QUE JE SUIS VENU. MA SOEUR DOIT PAS AVOIR. ALLEZ JE PARTIR.
Un comics, cool. Flitkov n'est pas si mauvais finalement. J'en suis sûr maintenant.
Ce fut une sacrée journée. Je me couchais. Je pris le comics. Je lisais du Batman. En lisant, j'entendis la chauve-souris tourner autour de la cabane "Tchewwy, tchewwy".
Un moment magique.
J'étais son super-héros en quelques sortes.
Après mes dernières aventures, j'étais heureux de cette fin.
Ça ne finissait pas trop mal.
Je tombais endormi.
Bonne nuit Tchewwy.