En Libye, alors que les renégats de Benghazi, ces voyous islamistes à la petite semaine ne contrôlent rien, en Occident, on se prépare. Et pourtant, les pisses-froid de l’OTAN poursuivent leurs bombardements aveugles sur les populations civiles qu’ils sont sensés protéger selon les résolutions onusiennes tronquées et triturées 70 et 73. Aujourd’hui, à Paris, a lieu, le partage du gâteau libyen estampillé « conférence des amis de la Libye ». Ambiance.
Ils vous disent qu’ils veulent reconstruire une « Libye libre », dans la paix par la voix du repris de justice Alain Juppé. Interviewé par Olivier Mazerolle, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, estime que « tant que Kadhafi n’aura pas été neutralisé, un risque de violence subsiste ». Le ministre ajoute que la France est prête à participer à la construction de l’Etat de droit, « un véritable défi ». Quelle voltige mensongère !
Qui peut vraiment croire à cette arnaque des plus ridicules ? Alors même que les combats battaient le plein sur place, en Libye, que des agents des entreprises du secteur des hydrocarbures multipliaient leurs séjours sur le sol libyen, notamment à Benghazi, pour s’assurer que le CNT allait honorer les contrats passés avec Mouammar Kadhafi.
Et ce qui est amusant dans cette affaire, c’est que, il y a 60 pays présents à Paris. Ils veulent dépecer leur proie, alors que rien n’est fini en Libye. Mais, la vraie idée, sans être grognon, tenez vous le pour dit, c’est la peur de Nicolas Sarkozy de rater le coach. Pourquoi ? La forte poussée islamiste, avec Al Qaïda qui est réellement aux commandes du CNT fait craindre le pire.
Ainsi, alors que certaines indiscrétions parlent de la France qui héritera de 35% du pétrole libyen, il faut avouer qu’elle veut impliquer les autres pays pour qu’ils soient comptables en cas de violences futures. La France veut ainsi justifier l’installation sur le sol libyen de ses forces spéciales, scénario que craint le CNT qui risque d’être perçu comme étant un machin aux yeux des Libyens. Ce qu’il est d’ailleurs. Enfin, à Paris cet après-midi, la Chine et la Russie boudent cette pseudo réunion, en envoyant pour la première, son vice-ministre des Affaires étrangères, et la deuxième, son émissaire spécial pour l’Afrique.