En ce moment, je relis Maurice Leblanc. Je suis donc en train de lire L’Eclat d’Obus (qui se passe au tout début de la première guerre mondiale, soit Août-septembre 1914)
Voici le contexte (vous avez besoin du contexte, sinon vous ne comprendrez pas la nuance de mysogynie qui, à l’époque, était tout à fait normale !)
Le héros (Paul) vient de se marier avec sa femme (Elisabeth) qu’il aime. Paul a un terrible secret : son père a été assassiné par une mystérieuse dame quand il avait 7 ou 8 ans. Le visage de celle-ci le hante depuis longtemps.
Paul et sa femme s’installent dans le château de son beau-père, où trône le portrait de la mère d’Elisabeth (morte elle aussi quand elle était enfant). En entrant dans la pièce, Paul s’exclame : « Oh mon dieu ! Ta mère, c’est l’assassin de mon père ! » et jette à sa femme désespérée qui lui assure que JAMAIS sa mère n’aurait fait de mal à une mouche que ce n’est pas possible, « C’est fini, tu es sa fille. » et blablabla drame : il ne ressent plus rien pour elle, il ne lui parle plus…
Le lendemain matin, il se décide à affronter sa femme pour mettre les choses au point (en gros, je me barre, je ne peux pas vivre avec la fille d’une meurtrière). Sauf qu’au moment de déjeuner, sa femme se fait porter pâle et préfère rester dans sa chambre (chose logique vu l’engueulade qu’il a sorti la veille…) et voilà donc ce que ce mari un peu goujat pense de la situation :
Il comprit qu’elle voulait le laisser entièrement libre, refusant pour sa part de le supplier en faveur d’une mère qu’elle respectait et, en fin de compte, se soumettant d’avance aux décisions de son mari.
C’est moi, ou ce type n’a rien compris aux femmes ?