Il n’y a de plus grand désarroi que le vide lorsqu’il ne s’accroche à aucune paroi.
Lisse et sans fond
Le noir en réponse
La douleur en écho
Le cœur en apnée.
Les yeux ne cherchent plus rien
Vides, eux-aussi.
Ils sont comme deux aveugles perdus.
Les cannes ne portent pas les bleus de l’âme, elles soutiennent seulement les corps fatigués.
Les larmes, lourdes de chagrin, restent transparentes et délicates mais fissurent les visages qui les portent en bagages.
Mains gercées à force de tenir sur un équilibre précaire, elles ne savent plus soulager.
Le vide les libère des attaches.
Les pieds cherchent le sol qui se dérobe et s’enlisent.
Les pas ont perdu le chemin.
Quelle route emprunter maintenant ?
MLB