Le vide

Publié le 02 septembre 2011 par Bloulou

Il n’y a de plus grand désarroi que le vide lorsqu’il ne s’accroche à aucune paroi.

Lisse et sans fond

Le noir en réponse

La douleur en écho

Le cœur en apnée.

Les yeux ne cherchent plus rien

Vides, eux-aussi.

Ils sont comme deux aveugles perdus.

Les cannes ne portent pas les bleus de l’âme, elles soutiennent seulement les corps fatigués.

Les larmes, lourdes de chagrin, restent transparentes et délicates mais fissurent les visages qui les portent en bagages.

Mains gercées à force de tenir sur un équilibre précaire, elles ne savent plus soulager.

Le vide les libère des attaches.

Les pieds cherchent le sol qui se dérobe et s’enlisent.

Les pas ont perdu le chemin.

Quelle route emprunter maintenant ?

MLB