En Inde, il est important de bien choisir son immeuble… Et ses habitants !! Parce que ce qu’ils appellent « society » (copropriété) ne va pas vous lâcher… Tous ceux qui s’ennuient (les retraités, les femmes à la maison, les employés, les gardiens) trouveront que votre vie digne d’être surveillée…
Voilà comment à Pune, j’ai eu du mal à trouver une « society » qui accepte un couple franco-indien non marié. Les proprios étaient cools. Mais ils ont dû demander l’autorisation !!
Ensuite, une fois arrivée à Mumbai, je me suis retrouvée dans une « society » sindhi – les Hindous qui sont venus du Pakistan après la partition. Rien de spécial à part qu’ils étaient tous sindhis.
Et puis dans mon nouvel immeuble, j’étais pas peu contente de tomber dans une « society » catholique – je me disais qu’ils seraient un peu moins « conservateurs » que les autres mais que nenni. Bref, dans mon immeuble, il n’y a que des Rodriguez, Pereira, Rebello etc. ça me fait marrer chaque fois que je vois le panneau avec tous les noms ! Et voilà-t-y pas qu’un beau jour je reçois une notification de ma « society » indiquant que la réunion annuelle a eu lieu et en phrase d’introduction « après avoir récité une prière, nous avons attaqué l’ordre du jour … » Faudrait essayer ça en France ! Nous sommes également régulièrement invités pour des messes (pour des anniversaires, des décès etc.) dans notre jardinet. Au moins ça fédère.
L’un dans l’autre, je crois que les « societies » les plus contraignantes sont les musulmanes, de ce que j’ai entendu. Une amie française n’y a été acceptée que parce que son mari était musulman. Et dans une autre, le Français a promis-juré de ne pas ramener d’alcool ni de porc.
Pas de jugements. C’est simplement un peu surprenant, au début.